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Économie - Liban

Bifex : trouver de nouvelles pistes pour mieux résister aux crises

Dans un contexte de crise qui n'en finit pas, Bifex s'est penché hier sur nombre de stratégies capables de donner un coup de pouce au secteur de la franchise et à l'économie nationale. La diplomatie, la manière de vivre « à la libanaise » ou encore les blogueurs : autant de tremplins pour « penser différemment ».

De gauche à droite à l’inauguration du forum Bifex 2014 : le président de la LFA, Charles Arbid, les ministres de l’Économie et du Commerce, Alain Hakim, du Tourisme, Michel Pharaon, et de l’Industrie, Hussein Hajj Hassan. Photo Dalati et Nohra

« Le secteur de la franchise fait partie des secteurs les plus dynamiques et à plus forte croissance au Liban. Il représente 4 % du produit intérieur brut (PIB) ou 1,5 milliard de dollars annuellement et emploie plus de 100 000 salariés. »
C'est en ces termes que s'est exprimé hier le président de l'Association libanaise de la franchise (Lebanese Franchise Association ou LFA), Charles Arbid, lors de l'inauguration du Beirut International Franchise Forum and Exhibition (Bifex).
Le message clair était : un secteur réputé pour son dynamisme et son sens de l'innovation doit trouver de nouvelles pistes pour mieux résister aux crises, pour s'y adapter, pour les dépasser.


Organisé par la LFA, Bifex, qui fête sa quatrième édition annuelle, a pris place à l'hôtel Phoenicia (Beyrouth) en présence de nombreux officiels, plusieurs centaines de personnalités du secteur privé, experts et blogueurs. Le forum, qui vise à constituer une plate-forme d'échanges et de rencontres entre entrepreneurs et investisseurs, était placé cette année sous le thème de la création d'opportunités et de génération d'emplois.
Étaient notamment présents le ministre de l'Économie et du Commerce, Alain Hakim, ses homologues à l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, au Tourisme, Michel Pharaon (qui représentait le président de la République Michel Sleiman), et à l'Intérieur, Nouhad Machnouk.
En ce qui concerne le secteur privé, le président des organismes économiques, Adnane Kassar, le président de l'Union des Chambres libanaises de commerce, d'industrie et d'agriculture, Mohammad Choucair, le président de l'Association des commerçants de Beyrouth (ACB), Nicolas Chammas, ou encore le nouveau président de l'Association des industriels (AIL), Fady Gemayel, étaient également au rendez-vous.

 

« La balance commerciale du Liban ne sera jamais excédentaire »
« Nous avons tous un rôle à jouer », a ajouté quant à lui le ministre Hakim. « Il incombe aux Libanais et à la diaspora de stimuler la consommation, les investissements, le tourisme, dont le tourisme médical, l'innovation (...) », a-t-il ajouté, en référence à son cheval de bataille, la résistance économique et la « libanisation » de l'économie. Sans oublier, toujours selon lui, le besoin de diversification et d'élargissement de l'activité de franchise ou encore d'harmonisation et d'amélioration des normes...
« La balance commerciale du Liban ne sera jamais excédentaire ; elle est aujourd'hui déficitaire de quelque 10 milliards de dollars, soit environ 20 % du PIB. Le Liban demeurera un pays importateur. Mais qu'est-ce qui empêche que les exportations libanaises augmentent et que les importations diminuent ? »
a relevé pour sa part M. Hajj Hassan. Et de préconiser la mise en place d'une stratégie étatique pertinente assortie d'une planification « claire », le renforcement du partenariat public-privé (PPP), une plus grande participation du Liban aux Salons et expositions, ainsi que la mise en place de solutions sur le plan légal.

 

Les blogueurs devenus incontournables
D'autres solutions ont été envisagées en parallèle par les participants au forum. Comme le veut en effet la tradition, Bifex a vu hier et aujourd'hui la tenue de plusieurs tables rondes visant à débattre des principaux sujets d'actualité et des problèmes rencontrés par le secteur de la franchise (concurrence déloyale, propriété intellectuelle).
Parmi les problématiques évoquées hier, celle de la redynamisation des rues commerçantes, soulevée en présence de M. Machnouk, de M. Choucair, de M. Chammas et des représentants des municipalités de Jbeil, Tripoli, Hazmieh et Furn el-Chebbak. Également à l'ordre du jour, l'interaction entre les blogueurs (No Garlic No Onions, L'Armoire de Lana, Lebanese Blogs et Blog Baladi) et les marques, signe de l'influence grandissante de ces derniers dans le paysage libanais.


La présence de Adnane Kassar était enfin porteuse hier d'un double message, M. Kassar étant également le pionnier incontesté des premières missions commerciales libanaises à l'étranger. Le second volet du Bifex sera en effet presque entièrement consacré aujourd'hui au rôle de la diplomatie et des organismes bilatéraux dans la promotion des intérêts économiques libanais – dont le tourisme, le « Made in Lebanon » (Fabriqué au Liban) et le célèbre « Lebanese way of life ». Il s'agira, en un mot, pour citer l'expert international en marketing et intervenant Peter Fisk, « de penser différemment ».

 

 

« Le secteur de la franchise fait partie des secteurs les plus dynamiques et à plus forte croissance au Liban. Il représente 4 % du produit intérieur brut (PIB) ou 1,5 milliard de dollars annuellement et emploie plus de 100 000 salariés. »C'est en ces termes que s'est exprimé hier le président de l'Association libanaise de la franchise (Lebanese Franchise Association ou LFA), Charles...

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