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Liban

Janna : le point de vue d’un membre du comité du barrage

Nous avons reçu ces précisions de M. Georges Melki, ingénieur civil et membre du comité du barrage de Janna, concernant la polémique autour de la construction du barrage en question :


– En ce qui concerne le rapport du BGR (NDLR : l'Institut fédéral allemand des géosciences et des ressources naturelles, dans une étude sur la protection de la grotte de Jeita), nous avons déjà envoyé la réponse de l'ingénieur conseil Artélia/Khatib&Alami au président Mikati. Cette réponse démontre clairement que toutes les conclusions du rapport de l'agence allemande sont erronées. Il n'y a aucune possibilité de communication entre le bassin de Nahr Ibrahim et celui de Jeita comme le prétend le BGR. Une campagne de traçage à la fluorescéine l'a démontré sans équivoque. Nous avons également le rapport du plus grand karstologue libanais, le Dr Bahzad Hakim, qui affirme l'impossibilité d'une telle communication, le bassin du Nahr Ibrahim formant un « graben ». De même, une campagne de mesure des débits du fleuve a démontré que celui-ci augmente au fur et à mesure qu'on s'approche de l'embouchure, ce qui démontre qu'il n'y a pas de fuites, ni vers Jeita ni vers l'extérieur du bassin.


– Pour ce qui est du rapport du bureau français SAFEGE, il n'est pas vrai du tout qu'il a confirmé les conclusions du BGR, bien au contraire. Les onze experts de SAFEGE, qui ont signé la note de synthèse du 28 juin 2013, ont émis « un avis favorable à la réalisation de ce barrage ». Bien entendu, il y a des fuites potentielles, mais le traitement des failles est prévu dans l'avant-projet détaillé. Par ailleurs, il n'y a pas de barrages sans fuites, ni au Liban ni ailleurs. Le barrage de Chabrouh en est un exemple : en dépit des fuites, il a résolu le problème de l'eau au Kesrouan.


– En ce qui concerne l'étude d'impact environnemental, cette étude existe bel et bien, mais elle n'a pas été envoyée au ministère de l'Environnement. Elle date de 2008, et elle a été préparée suivant les directives de la Banque mondiale.


S'adressant au président de la commission parlementaire de l'Énergie, des Transports et des Travaux publics, le député Mohammad Kabbani, qui avait déclaré à L'Orient-Le Jour que la construction du barrage de Janna est « un crime », M. Melki affirme : « Le barrage de Janna n'est pas un crime, et aucun barrage ne l'est, surtout dans les conditions actuelles où les précipitations ne font que diminuer d'année en année. Ce qui est un crime, c'est de laisser l'eau de Nahr Ibrahim (250 millions de m3 en moyenne) se perdre dans la Méditerranée au lieu d'en acheminer une partie non négligeable (90 millions de m3) vers Beyrouth et les villages du caza de Jbeil. »

 

 

Nous avons reçu ces précisions de M. Georges Melki, ingénieur civil et membre du comité du barrage de Janna, concernant la polémique autour de la construction du barrage en question :
– En ce qui concerne le rapport du BGR (NDLR : l'Institut fédéral allemand des géosciences et des ressources naturelles, dans une étude sur la protection de la grotte de Jeita), nous avons déjà...

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