Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Gaz et pétrole

LCPS : ne pas confondre « ressources » et « réserves » offshore

Carole Nakhle, économiste au Lebanese Center for Policy Studies (LCPS), revient sur le potentiel économique offshore du Liban, relativisant les scénarios les plus optimistes selon lesquels le Liban aurait « tiré le jackpot ».

Selon l’Agence internationale de l’énergie, aucune production significative de pétrole et de gaz n’est attendue de la part de pays comme le Liban avant 2020 dans le scénario le plus optimiste.

« Depuis que le Liban est venu s'ajouter à la liste des pays au potentiel gazier et pétrolier, il semblerait que nous ayons finalement décroché le jackpot », écrit Carole Nakhle, économiste spécialisé au LCPS (Lebanese Center for Policy Studies). « Ce potentiel gazier et pétrolier prendra néanmoins du temps à se concrétiser », nuance-t-elle.
Selon la spécialiste, ce type de ressources est en effet « non renouvelable ». Cela signifie qu'une fois extraites et vendues, elles sont définitivement perdues. Pour le gouvernement, il est donc impératif d'encourager un développement durable de ces ressources par la création d'un cadre institutionnel adéquat permettant de bénéficier des avantages économiques et sociaux sur le long terme afin d'attirer les investisseurs sur ce secteur et de faire profiter les générations futures de ce potentiel.
Il est en outre bien sûr prématuré d'évaluer la valeur de ce potentiel en hydrocarbonés, ajoute la spécialiste, de nombreuses incertitudes demeurant toujours sur la question, laissant même de côté le fait qu'aucune découverte n'a encore réellement été faite.
« Quand certains s'aventurent dangereusement à évaluer la valeur de telles ressources, ces derniers confondent en fait simplement ressources et réserves », ajoute la spécialiste. Ils négligent par ailleurs la déclaration de l'étude géologique du ministère de l'Énergie et de l'Eau selon laquelle « aucune tentative d'estimer économiquement ces ressources n'a été effectuée ». Ces dernières, en réalité appelées « réserves », dépendent de plusieurs facteurs, en particulier la taille des découvertes, les prix du gaz et du pétrole et les coûts d'extraction.
Par ailleurs, toujours selon Carole Nakhle, « beaucoup de personnes oublient que tout potentiel de production prendra des années avant de devenir effectif. Selon l'Agence internationale de l'énergie, aucune production significative de pétrole et de gaz n'est attendue de la part de pays comme le Liban avant 2020 dans le scénario le plus optimiste ».
« Ainsi, avant de penser à conquérir l'espace ou à construire des pouvoirs militaires, nous devrions nous concentrer à bâtir une économie forte, libérée de tout endettement et surtout d'assurer le courant continu à l'ensemble des citoyens libanais, dans chaque région du pays, une exigence de base pour toute économie moderne », insiste Carole Nakhle.
Où qu'elles soient dans le monde, les ressources pétrolières ont la capacité de transformer l'avenir économique d'un pays. Le risque de ce que l'on appelle « la malédiction des ressources » est cependant aussi important que la possibilité de bénédiction.

« Depuis que le Liban est venu s'ajouter à la liste des pays au potentiel gazier et pétrolier, il semblerait que nous ayons finalement décroché le jackpot », écrit Carole Nakhle, économiste spécialisé au LCPS (Lebanese Center for Policy Studies). « Ce potentiel gazier et pétrolier prendra néanmoins du temps à se concrétiser », nuance-t-elle.Selon la spécialiste, ce type de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut