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Économie - Grille des salaires

François Bassil : Majorer les salaires est une évidence, mais aussi « un suicide »

Bassil : Un chantier de réformes au sein des administrations publiques aurait dû être enclenché en 1998, mais rien n’a été fait.

Dans une entrevue accordée à l'agence al-Markaziya, le président de l'Association des banques libanaises (ABL) François Bassil a indiqué qu'une majoration des salaires de la fonction publique est une évidence, mais que ce serait « un suicide » si celle-ci n'est pas accompagnée de réformes administratives réelles. « Le fait que la séance parlementaire autour de l'approbation de la grille des salaires n'est pas une victoire pour le secteur privé », a-t-il ajouté en précisant que le secteur bancaire espère vraiment que les principaux concernés pourront arriver à s'entendre sur des bases scientifiques et selon des critères de méritocratie. « Cela suppose un chantier de réformes au sein des administrations publiques qui aurait dû être enclenché en 1998 mais rien n'a été fait », a-t-il ainsi déploré.
Le président de l'ABL a en outre souligné qu'il soutenait la décision d'échelonner la nouvelle échelle des salaires sur une période de trois ans « parce que le pays ne peut porter le poids d'une augmentation en une fois ».
Parallèlement, François Bassil préconise qu'il faudra plus de 15 jours pour se pencher sérieusement sur les moyens de financer la grille.
Enfin, en ce qui concerne les taxes bancaires, le responsable a indiqué que « le ministre des Finances connaissait bien le dossier et nous comptons sur lui pour revoir la clause qui concerne la hausse des taxes sur les dépôts bancaires ». « Cela portera l'impôt sur les bénéfices à 32,5 % pour certaines banques et à 80 ou 90 % pour des banques qui n'investissent que dans les bons du Trésor », a-t-il conclu.

Un rapport de la commission ad hoc dans 15 jours
La sous-commission parlementaire issue de la séance plénière du Parlement s'est réunie hier, après s'être entretenue avec le président de la Chambre, Nabih Berry, pour poursuivre l'étude du projet de loi sur la nouvelle grille des salaires. Les députés présents étaient Georges Adwan, Jamal Jarrah, Henri Helou, Alain Aoun et Samer Saadé. Ibrahim Kanaan et Ghazi Youssef étaient absents. Après avoir salué le travail des commissions parlementaires mixtes pour avoir entériné la version finale du projet de loi, ils se sont engagés à se réunir quotidiennement et à remettre leur rapport au Parlement dans 15 jours. Ils ont également assuré leur soutien aux fonctionnaires tout en se disant déterminés à préserver les finances publiques et l'économie nationale.

Cadrer les enseignants contractuels
Au cours d'une conférence de presse, le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Ghassan Ghosn, a de son côté insisté sur « le droit des enseignants contractuels dans le primaire, le secondaire, les universités et les instituts techniques à être cadrés ». M. Ghosn a affirmé qu'il était « nécessaire que l'État mette tous les moyens nécessaires pour soutenir l'enseignement public », appelant tous les contractuels à se mobiliser pour défendre leurs intérêts. Ils seraient plus de 26 000, selon lui. Le président de la CGTL a par ailleurs demandé à la sous-commission parlementaire de « suivre le chemin de la raison », en orientant les recettes pour le financement de la grille vers les taxes pour les produits de luxe et les tranches de la population à hauts revenus.

Dans une entrevue accordée à l'agence al-Markaziya, le président de l'Association des banques libanaises (ABL) François Bassil a indiqué qu'une majoration des salaires de la fonction publique est une évidence, mais que ce serait « un suicide » si celle-ci n'est pas accompagnée de réformes administratives réelles. « Le fait que la séance parlementaire autour de l'approbation de la...

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