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Liban - Syrie

Trois journalistes libanais d’al-Manar tués lors des combats à Maaloula

Trois membres d'une équipe de la chaîne d'al-Manar, le journaliste Hamza Hajj Hassan, son technicien, Halim Allaw, et son cameraman, Mohammad Mantache, tous trois libanais, ont été tués hier par des tirs dans la ville historique chrétienne de Maaloula en Syrie, a annoncé la chaîne, organe du Hezbollah.
L'équipe d'al-Manar a été la cible de tirs nourris de combattants à Maaloula, reprise aux rebelles par l'armée syrienne, appuyée par le Hezbollah.
D'autres membres de l'équipe de la chaîne ont été blessés par les tirs. Al-Manar précise que ses véhicules arboraient le sigle de la presse.


« Al-Manar présente ses condoléances pour les trois collègues martyrs, qui ont été tués par balles par des groupes armés à Maaloula », a annoncé la présentatrice de la chaîne du parti chiite. Le directeur de la chaîne, Ibrahim Farhat, a affirmé, pour sa part, que la télévision « continuera de couvrir les nouvelles de Syrie, en dépit de ce qui s'est passé ».


Après la prise dans la matinée de Maaloula, des journalistes avaient pu s'y rendre. Si le haut de la cité avait été sécurisé, il restait des poches rebelles dans le bas de la ville. C'est là que l'équipe d'al-Manar a été prise sous les tirs, selon des journalistes sur place.
Avant leur mort, Reporters sans frontières (RSF) avait dénombré 28 professionnels de l'information (dont 9 journalistes étrangers) et plus d'une centaine de citoyens-journalistes syriens tués dans l'exercice de leurs fonctions en Syrie depuis le début du soulèvement en mars 2010.

 

(Lire aussi : En Syrie, le Hezbollah a acquis et professe une précieuse expérience antiguérilla)

 

Sleiman condamne
« C'est lâcheté que d'assassiner des journalistes », a affirmé hier soir, sur son compte Twitter, le président Sleiman.
Pour sa part, le ministre de l'Information Ramzi Jreige a présenté ses condoléances à la chaîne al-Manar pour la mort des trois journalistes « dans l'accomplissement de leur devoir professionnel ».
« C'est dramatique », a-t-il dit, en invitant la presse au Liban de faire preuve de solidarité. « Leurs noms s'ajoutent à tous les martyrs de la presse dont nous commémorons le souvenir le 6 mai, à commencer par les martyrs du 6 mai 1916. »
« La liberté de la presse doit être au-dessus de toute considération », a-t-il lancé, en citant parmi les héros de la presse Samir Kassir et Gebran Tuéni.
Pour sa part, dans un appel téléphonique aux responsables de la chaîne télévisée, le général Michel Aoun a rendu un hommage aux journalistes, en affirmant que « la vie qui rachète celle des autres est la plus grande preuve d'amour qui soit ».

 

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commentaires (3)

ALLAH YIR7AMON !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 25, le 15 avril 2014

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Commentaires (3)

  • ALLAH YIR7AMON !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 25, le 15 avril 2014

  • C'est archisûr et documenté que les transmissions d'al-Manar en direct du théâtre des opérations en Syrie déplaisent profondément au régime cynique et machiavélique de Damas, à son armée et ses "brigades" de défense, soit ses "chabbiha". Le prétexte en est que ces transmissions donnent la nette impression au public que "le mérite des succès acquis revient au Hezbollah". A la lumière de ce fait, quels "groupes armées", selon l'annonce d'al-Manar, ont lâchement assassiné les journalistes de la chaîne ? Est-ce sûr que ce sont des éléments de la rébellion ?

    Halim Abou Chacra

    06 h 29, le 15 avril 2014

  • Une "presse" aux ordres, n'est pas la presse. Une presse qui taxe les révolutionnaires syriens de de "terroristes takfiris et rebelles", n'est pas la vraie presse.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 59, le 15 avril 2014

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