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François fait coup double avec la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII

Canonisations : comment devient-on saint ?

Avec la canonisation, aboutissement d'un long processus, l'Église catholique veut donner en exemple aux chrétiens des personnes qu'elle déclare « saintes » à l'issue d'une enquête minutieuse comprenant la reconnaissance de deux miracles.


Tout part de la « réputation de sainteté » d'une personne. Si elle est établie, cet homme, cette femme ou cet enfant sera appelé d'abord par l'Église « serviteur de Dieu ».
Ensuite, des proches, des amis du défunt s'adressent à un évêque diocésain ou un supérieur de congrégation qui confient à un « postulateur » le soin de mener une enquête en recueillant des témoignages, examinant les écrits, etc.


Normalement un délai de plus de cinq ans est requis pour ouvrir un dossier. Ce délai n'a toutefois pas été respecté par Jean-Paul II pour Mère Teresa, ni par Benoît XVI pour son prédécesseur polonais.
Le dossier est envoyé au Vatican à la Congrégation pour la cause des saints qui, à son tour, l'étudie avec des théologiens et des historiens.
Le dossier passe ensuite aux mains du promoteur de la foi qui en reprend l'examen avec pour mission de rechercher ce qui a pu être laissé dans l'ombre et/ou qui serait défavorable au « candidat ». De là vient la formule « se faire l'avocat du diable ».
Si le dossier est validé, le « serviteur de Dieu » est déclaré « vénérable ».
Vient ensuite l'étape de la béatification pour laquelle est requis un miracle, accompli grâce aux prières qui lui sont adressées. Une enquête est menée sur la base du dossier médical avec le concours d'experts, de médecins et de théologiens.
Les critères médicaux sont sévères, et de nombreux prétendus miracles sont rejetés.
Les évêques et cardinaux décident ou non de proposer le postulant à la béatification. Si le pape en décide ainsi, le « vénérable » devient alors « bienheureux ».


Pour accéder à la sainteté, il faut qu'un autre miracle, accompli après la béatification, soit reconnu, selon la même procédure que pour le premier. Mais François n'a pas attendu un second miracle pour décider de canoniser le pape Jean XXIII.
Depuis le XIIIe siècle, seuls les papes sont compétents pour les canonisations.


Tout ce processus coûte cher (expertises, voyages, commissions). D'où une grande inégalité : les Italiens détiennent le record de canonisations, alors qu'elles sont très rares par exemple en Afrique.
D'autres voies de canonisation existent comme celle, rare, dite « équipollente ». François y a eu recours quatre fois. Dans ces cas-là, il n'est pas besoin de miracle, il y a une réputation et un culte anciens, et le pape décide par décret « d'étendre à l'Église universelle le culte liturgique » existant localement, sans cérémonie particulière.


La troisième voie est celle des « martyrs » tués en « haine de la foi ». Le martyr tient lieu en quelque sorte de premier miracle et permet la béatification. Mais il faut un miracle pour la canonisation.
Les papes ont béatifié et parfois canonisé collectivement des martyrs chrétiens des dictatures, des guerres civiles (particulièrement de la guerre d'Espagne), ou des persécutions religieuses.

 

Voir notre dossier : François fait coup double avec la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII

Avec la canonisation, aboutissement d'un long processus, l'Église catholique veut donner en exemple aux chrétiens des personnes qu'elle déclare « saintes » à l'issue d'une enquête minutieuse comprenant la reconnaissance de deux miracles.
Tout part de la « réputation de sainteté » d'une personne. Si elle est établie, cet homme, cette femme ou cet enfant sera appelé d'abord par...