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Liban

Geagea : « Si je suis élu président, je retirerai le Hezbollah de Syrie »

(photo Aldo Ayoub)

Le président des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé hier qu'« il est dans l'intérêt de tout le monde au Liban que nous ayons un président véritablement fort, qui puisse ramener à la République son rayonnement et sa force après une longue éclipse ». « Sinon, a-t-il souligné, la situation au Liban demeurera telle quelle, et nous risquons même de nous acheminer vers le pire, ce qui n'est dans l'intérêt de personne. »
« Nous avons besoin d'un président qui dispose d'un programme politique clair. Naturellement, je retirerai le Hezbollah de Syrie si je suis élu président de la République », a-t-il affirmé, dans un entretien accordé à la chaîne satellite al-Arabiya.


« L'on s'imagine que l'on peut faire ce que l'on veut sous le préau de la loi, a déclaré le leader des FL. Cependant, lorsqu'il y aura un président qui pose les problèmes avec clarté, toutes les parties tiendront compte de son opinion. Nul ne peut ignorer l'opinion du président de la République et de la République tout entière », a poursuivi M. Geagea. Selon lui, « beaucoup font l'interprétation selon laquelle il ne devrait pas y avoir de président fort afin qu'il n'y ait pas de présidence forte. Les prérogatives du président de la République ne sont pas peu de choses ». « Certains considèrent que le président n'a pas de prérogatives parce que, depuis Taëf, il n'y a pas eu de président effectif. Cette fois, nous tenterons de faire parvenir un président fort, et nous verrons si la présidence possède effectivement des prérogatives ou non », a-t-il souligné.


Il a rendu hommage, dans ce cadre, aux positions du président Michel Sleiman et « à la force dont il a fait preuve en tant que président ». « Cependant, du fait même qu'il était président consensuel, il ne pouvait pas se mouvoir comme il le voulait et devait prendre en considération les positions de toutes les parties, a relevé M. Geagea. Un président consensuel, quel qu'il soit, est un président qui ne peut disposer d'un programme politique, indépendamment du fait de savoir si sa personnalité est forte ou pas », a-t-il indiqué.
« Nous souhaitons que les députés respectent les délais constitutionnels pour élire un nouveau président de la République. Nous déployons tous nos efforts pour que l'échéance ait lieu dans les meilleures conditions possibles », a noté le président des FL.


« Je suis naturellement candidat à la présidence de la République. Je suis le président du parti le plus populaire chez les chrétiens, comme le montrent tous les sondages d'opinion. Il est naturel, partant, que mon nom fasse partie des candidats pressentis. Cependant, j'attends le moment opportun pour annoncer officiellement cette candidature », a-t-il indiqué.


« Le président Michel Sleiman, lui-même, a déclaré, ces deux derniers jours, qu'il ne voulait pas proroger son mandat. La prorogation nécessite les deux tiers à la Chambre. Si le quorum est atteint, nous irons directement vers l'élection d'un nouveau président. Je suis également contre les exceptions, que ce soit la prorogation du mandat d'un président ou l'amendement de la Constitution pour permettre aux fonctionnaires de première catégorie d'accéder à la présidence. Il faut écarter les exceptions pour parvenir à une élection présidentielle dans des circonstances naturelles et logiques, à l'ombre d'un régime constitutionnel comme le nôtre », a ajouté Samir Geagea.


Et le leader des FL d'ajouter : « Nous ne sommes pas les alliés du Hezbollah. Nous sommes dans deux camps antinomiques en politique. Mais notre position est que nous devons toujours dialoguer afin de parvenir au résultat escompté. Tout dialogue a besoin de fondements, en l'occurrence la Constitution et les lois d'abord, et le sérieux ensuite. Jusqu'à l'heure, et sur base de notre expérience avec le Hezbollah, il s'est avéré que ce parti ne prend pas le dialogue au sérieux. Nous avons d'ailleurs boycotté les séances du dialogue national en 2012 en raison de ce manque de sérieux », a poursuivi M. Geagea.
Et de souligner, en réponse à une question sur une éventuelle ouverture des FL sur le parti chiite : « Un fossé nous sépare du Hezbollah. Si ce parti arrive à le combler, nous n'avons pas d'objection à une alliance avec lui, à partir du moment où il change d'idéologie et de doctrine. (...) Même si le CPL et le courant du Futur contractent une alliance, nous ne nous allierons pas avec le Hezbollah en réaction. »
« Les relations ne sont pas rompues avec le courant du Futur et avec le Premier ministre Hariri. Cette relation passe peut-être par certaines tensions dans le dialogue sur certaines questions, mais l'alliance se poursuit à l'intérieur du 14 Mars », a-t-il noté.


Concernant un éventuel rapprochement saoudo-américain autour du soutien à la candidature de Michel Aoun, Samir Geagea a dit : « Nous sommes encore loin du 1er avril. » Et d'ajouter : « Si les Libanais souhaitent que l'élection présidentielle soit libanaise à cent pour cent, ils peuvent le faire. Mais la réalité est tout autre : certaines parties politiques reçoivent leurs ordres de l'étranger. Nous sommes en échanges permanents avec l'autre camp chrétien. Nous n'avons jamais construit de murs entre nous », a-t-il dit, évoquant des divergences de fonds avec le positionnement politique du général Aoun. « Les chances que le courant du Futur nomme Aoun comme candidat à la présidence sont nulles », a-t-il estimé dans ce cadre.


Le président des FL a en outre fait assumer la responsabilité de la détérioration sécuritaire sur le terrain à Tripoli et Ersal à l'engagement du Hezbollah en Syrie. Il a de même rejeté l'idée selon laquelle l'EIIL et le Front al-Nosra constitueraient l'alternative au régime syrien, estimant que dans les pays touchés par le printemps arabe, l'islam politique n'avait pu tenir le coup, et que ces pays se dirigeaient aujourd'hui vers des régimes civils.

 

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Le président des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé hier qu'« il est dans l'intérêt de tout le monde au Liban que nous ayons un président véritablement fort, qui puisse ramener à la République son rayonnement et sa force après une longue éclipse ». « Sinon, a-t-il souligné, la situation au Liban demeurera telle quelle, et nous risquons même de nous acheminer...

commentaires (5)

VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE... ET VOUS LE SAVEZ... ALORS, HAKIM, PENSEZ AU DIALOGUE... IL N'Y A PAS D'AUTRE VOIE !

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 47, le 28 mars 2014

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Commentaires (5)

  • VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE... ET VOUS LE SAVEZ... ALORS, HAKIM, PENSEZ AU DIALOGUE... IL N'Y A PAS D'AUTRE VOIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 47, le 28 mars 2014

  • Ahhh ouais, on pourra dire ce que l'on veut du monsieur.. Mais du courage(d'avant élections!), il en a à en revendre; J'achète sans compter!

    Ali Farhat

    14 h 58, le 28 mars 2014

  • L'ISSIME... LE HAKIM... ET LA LISTE N'ARRËTE PAS LÀ. QUE DE COQS COMMENCENT À CHANTER CES JOURS-CI. VA-T-ON ASSISTER À DES BATAILLEES DE COQS À LA MEXICAINE... OU À DES PERTES DE PLUMES ET DES CHANSONS VAINES ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 24, le 27 mars 2014

  • Samîr yâ Hakim, ne vous tracassez pas par des Pros- bääSSdiots pareils ! On les "hait" un à un et collectivement autant que vous, et on ne leur trouve aucune circonstance atténuante ni aucuns talents bien sûr autres que ceux infatueux exhibés à leurs Télés ou dans leurs "Loges" et funestes QG sur un Petit monticule ou en quarantième Sous-sol déshérité. Ils appartiennent à la pire des castes, eux qui ont bazardé ce Grand Mont-Libanais ! Mais par sa sainteté Maron 1er, qui sont-ils donc pour causer ainsi et faire montre de tant d’intolérance pareille ? Ce n’est pas parce qu’on leur a permis "le Retour ou leurs Apparitions" sur Écrans qu’ils sont réévalués aux yeux des Sains Libanais ! Non peut-être !? Croyez vous que ces quidams se réévaluent avec le temps, ou qu’ils se réévalueront même un jour ? Mais non, jamais bien sûr ! Bien au contraire ; comme quoi. Ils ne vont pas vous la faire à vous, Hakîm. Ils devraient être poursuivis même pour Collaborationnisme aSSadique en ne tenant compte d’aucunes circonstances atténuantes. Rappelons que ces béjaunez-et ébaubis, pâmés en gros et puinés en tout, au cuir de crocodile "lobotomisé" avec ses petits bras et sa grosse voix, qui Collaborent ainsi avec des Assassins aSSadiots ne sont pas encore, quelle Honte, condamnés politiquement et plus sévèrement encore comme vous le faites si bien maintenant ! Bravo Samîr et Mérci Hakîm.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 06, le 27 mars 2014

  • Et pourquoi pas ....le retirer du Liban ? il n'apporte que des malheurs....Par contre Geagea président c'est du surréalisme...

    M.V.

    10 h 14, le 27 mars 2014

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