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Moyen Orient et Monde - Turquie

Gül espère que le blocage de Twitter sera bientôt levé

Le président turc Abdullah Gül a déclaré hier qu'il pensait que le blocage de Twitter par le gouvernement, qui a suscité des critiques en Turquie et sur le plan international, serait prochainement levé.
« Je pense que le problème sera bientôt résolu », a-t-il ainsi confié aux journalistes à Ankara, avant son départ pour les Pays-Bas où se tient à partir d'aujourd'hui une conférence internationale sur la sécurité nucléaire. « C'est évidemment une situation déplaisante pour un pays développé comme la Turquie qui est un acteur régional de poids, et en négociations avec l'Union européenne. Pour cette raison, ce problème sera surmonté rapidement », a-t-il ajouté. Selon M. Gül, le site de microblogging a engagé un avocat en Turquie pour négocier avec les autorités. « Twitter n'avait pas de représentants en Turquie. Il devrait y avoir de bons circuits de communication avec de pareils (...) géants. Ils ont à présent un avocat qui travaille pour eux ici », a-t-il déclaré. Il a en outre indiqué que ses téléphones étaient peut-être aussi sur écoutes, mais qu'il « n'avait rien à craindre ».
L'autorité turque des télécommunications a interdit jeudi soir l'accès à Twitter, après que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan eut annoncé sa décision d'éradiquer le site de microblogging, une décision qui lui a attiré l'ire de la communauté internationale. « Nous allons supprimer Twitter. Je me moque de ce que pourra dire la communauté internationale », avait-il lancé lors d'un rassemblement électoral à huit jours des élections municipales. Le gouvernement Erdogan a indiqué avoir décidé ce blocage après que le réseau social basé aux États-Uni, qualifié de « biaisé et partial », eut refusé de se conformer à des « centaines de décisions de justice » depuis janvier dernier, sur le retrait des enregistrements de conversations téléphoniques piratées. « Twitter a été utilisé comme un outil de diffamation systématique en faisant circuler des enregistrements acquis illégalement, des écoutes téléphoniques truquées », avaient indiqué samedi, dans une déclaration en langue anglaise, les bureaux de M. Erdogan.
La décision d'Ankara a été très largement perçue comme une tentative du gouvernement de faire taire les accusations de corruption mettant en cause le Premier ministre et son proche entourage, avant les élections du 30 mars, aux allures de référendum pour ou contre le chef du gouvernement, au pouvoir depuis 2003. « Bloquer l'accès à Twitter peut être l'arme d'un gouvernement qui a perdu force et confiance », a estimé le journaliste Kadri Gursel dans le quotidien Milliyet. Après onze années au pouvoir, M. Erdogan est accusé d'autoritarisme croissant.

(Source : AFP)

Le président turc Abdullah Gül a déclaré hier qu'il pensait que le blocage de Twitter par le gouvernement, qui a suscité des critiques en Turquie et sur le plan international, serait prochainement levé.« Je pense que le problème sera bientôt résolu », a-t-il ainsi confié aux journalistes à Ankara, avant son départ pour les Pays-Bas où se tient à partir d'aujourd'hui...

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