Erdogan affirme qu'il n'écoutera pas les critiques

Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche devant des centaines de milliers de partisans qu'il ne tiendrait pas compte des critiques occidentales au sujet du blocage du réseau social Twitter en Turquie.

"Je me moque de qui il s'agit, je n'écoute pas", a lancé le Premier ministre turc lors d'un rassemblement électoral à Izmit, près d'Istanbul, à une semaine des élections municipales.

Le site Twitter, sur lequel sont apparus ces dernières semaines des enregistrements compromettants pour le gouvernement et pour le Premier ministre lui-même, n'est plus accessible depuis jeudi soir.

Des organisations de défense des droits de l'homme et certains pays occidentaux ont dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales, à commencer par la liberté d'expression.

"Même si le monde entier s'élève contre nous, je suis dans l'obligation de prendre des mesures contre toutes les attaques qui menacent la sécurité de mon pays", a affirmé Recep Tayip Erdogan.

"Ces choses qu'on appelle Twitter, YouTube, Facebook ont ébranlé des familles dans leurs fondations (...) Je ne comprends pas comment des gens de bon sens peuvent défendre Facebook, YouTube et Twitter. Il y a là toutes sortes de mensonges", a-t-il ajouté.

Confronté à des soupçons de corruption, le chef du gouvernement et son parti islamo-conservateur, l'AKP, espèrent malgré tout atteindre, voire dépasser les 40% de suffrages réalisés lors des municipales de 2009.