Le Hezbollah pourrait boycotter la prochaine séance du dialogue national

Le Hezbollah boycottera la séance du dialogue national prévue le 31 mars au palais présidentiel de Baabda, croient savoir plusieurs journaux locaux publiés samedi.

Le palais présidentiel avait envoyé vendredi des invitations aux pôles politiques libanais pour la tenue d'une séance du dialogue national afin de poursuivre les discussions autour de la question de la stratégie de défense nationale. La dernière séance s'était tenue le 20 septembre 2012.

Une source du Hezbollah a laissé entendre dans des commentaires publiés dans le journal al-Liwaa que le parti préfèrerait participer à une séance dirigée par un nouveau président.

"Quelle est l'utilité de reprendre le dialogue sur la stratégie de défense nationale tant que la résistance est en bois",  a estimé cette source.

Le Hezbollah et le président sont à couteaux tirés depuis que Michel Sleiman a, lors d'un discours début mars à l'Université Saint-Esprit de Kaslik, qualifié d'"équation en langue de bois", la formule portée par le Hezbollah : "peuple-armée-résistance". Des déclarations auxquelles le parti chiite a répondu en estimant que M. Sleiman ne savait pas faire la "différence entre l'or et le bois" et requérait des "soins spéciaux".

Des sources bien informées ont déclaré au journal al-Joumhouriya que le Hezbollah est en train de réfléchir à l'invitation du chef de l’État libanais.

Les sources ont indiqué que le différend entre le parti et le président Sleiman sur le rôle de la résistance avait rendu furieux le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. 

Le chef de l’État libanais a fustigé le Hezbollah dans des commentaires publiés vendredi par al-Joumhouriya, l'accusant d'avoir outrepassé les limites du mandat qui lui a été accordé en décidant de s'engager dans les combats en Syrie.

Les sources ont par ailleurs indiqué que l'invitation du président ne comportait aucune nécessité de confirmer la participation à la prochaine session.