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Économie - Immobilier

Le Holiday Inn, enfin !

C'est une nouvelle ère qui débutera bientôt pour l'édifice mythique qu'est l'immeuble qui abritait l'hôtel Holiday Inn. Après plusieurs années de litige, la carcasse meurtrie sera l'objet d'une vente aux enchères, susceptible d'attirer de nombreux promoteurs et investisseurs.

C’est une nouvelle ère qui débutera bientôt pour l’édifice mythique qu’est l’immeuble qui abritait l’hôtel Holiday Inn. Après plusieurs années de litige, la carcasse meurtrie sera l’objet d’une vente aux enchères, susceptible d’attirer de nombreux promoteurs et investisseurs. À condition, naturellement, que le pays arrête de se noyer...

C'est un tournant décisif dans la vie de cet immeuble mythique. La carcasse fantôme, partie de l'ensemble immobilier qui abritait jadis l'hôtel Holiday Inn sera présentée à la vente aux enchères dans les mois à venir. À l'issue de plusieurs années de litige au sein de la Saint Charles City Center SAL, détentrice de l'immeuble, qui sera dissoute prochainement, l'édifice qui porte douloureusement les souvenirs de l'âge d'or libanais et les stigmates de la guerre des guérillas urbaines enclenche enfin, à l'instar de ses immeubles voisins, une nouvelle ère. Meurtri mais fier, il suscitera sans doute la convoitise de plusieurs groupes immobiliers et investisseurs qui savent au préalable l'impact économique, social et historique qu'aura la résurrection de ce bâtiment emblématique de facture corbuséenne.


C'est le président-directeur général du groupe immobilier CIL (Compagnie immobilière libanaise, CIL) Roland Abdéni qui a confirmé la nouvelle à L'Orient-Le Jour. Rappelons que le groupe CIL est détenteur à hauteur de 34 % du bien immobilier et le groupe koweitien représenté par Fadia al-Sabbah, fille de l'ancien Premier ministre koweïtien et émir Saad al-Sabbah, détient environ 52 % du capital. L'Institut national de garantie des dépôts possède 10 % des actions de la compagnie et le reste est divisé entre des particuliers.

 

La CIL prône une rénovation de l'immeuble
Roland Abdéni indique que la CIL participera à la vente aux enchères. La CIL a déjà des idées pour développer l'immeuble. La structure triangulaire qui fait le coin et qui abrite la Société Générale a déjà été rénovée et est en exploitation. C'est la tour rectangulaire où logeait le Holiday Inn pour moitié et des bureaux pour le reste qui doit être « rénovée et non détruite », insiste M. Abdeni. « Nous soutenons un projet de rénovation car la structure constituée de poteaux et poutres est très flexible et en bon état structurel (elle avait d'ailleurs été conçue initialement pour abriter des logements) », ajoute-t-il, soulignant également qu'il y a plusieurs autres avantages à conserver l'immeuble. « Architecturalement parlant, cet immeuble conçu par le chef du célèbre architecte Le Corbusier, André Wogenscky, est un des rares immeubles d'esprit corbusien au Liban. Dans un autre pays, il aurait été classé au patrimoine national », explique-t-il. Conçu en coopération avec l'architecte libanais Maurice Hindié, l'immeuble ne doit pas être détruit, insiste Roland Abdeni, qui met également en avant les avantages financiers et de délai d'une rénovation, par rapport à une démolition/reconstruction inutile et coûteuse.


Dans les détails, le groupe CIL a prévu de transformer la tour rectangulaire en logements de taille moyenne. « Nous avons envisagé des produits urbains modernes qui devraient attirer une clientèle désireuse d'avoir un pied-à-terre dans le centre-ville comme par exemple les expatriés », indique M. Abdéni. Les étages inférieurs devront abriter des espaces commerciaux et les derniers étages de la tour des bars et restaurants, avec en prime la restauration du mythique restaurant tournant. L'immeuble a l'avantage de surplomber la promenade de Zaitunay Bay. « Nous avons sollicité deux audits qui confirment la solidité de la structure de l'immeuble », ajoute l'expert immobilier qui préconise de redonner un coup de jeune à l'édifice porteur des souvenirs insouciants de toute une génération de Libanais.
Affaire à suivre...

 

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C'est un tournant décisif dans la vie de cet immeuble mythique. La carcasse fantôme, partie de l'ensemble immobilier qui abritait jadis l'hôtel Holiday Inn sera présentée à la vente aux enchères dans les mois à venir. À l'issue de plusieurs années de litige au sein de la Saint Charles City Center SAL, détentrice de l'immeuble, qui sera dissoute prochainement, l'édifice qui porte...

commentaires (4)

Mais bien sûr qu'il faut le rénover..ceux qui sont morts là-bas l'auraient voulu...ils se sont battus pour ce Liban là...un Liban de progrès,pas un Liban d'obscurantisme.

GEDEON Christian

10 h 41, le 20 mars 2014

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Commentaires (4)

  • Mais bien sûr qu'il faut le rénover..ceux qui sont morts là-bas l'auraient voulu...ils se sont battus pour ce Liban là...un Liban de progrès,pas un Liban d'obscurantisme.

    GEDEON Christian

    10 h 41, le 20 mars 2014

  • ONZE ! À LA UNA... À LA DUE...

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    12 h 35, le 19 mars 2014

  • Vendu aux enchères ? j'offre 10 usd qui dit mieux ?

    FRIK-A-FRAK

    10 h 39, le 19 mars 2014

  • Enfin une bonne nouvelle dans ces nuages qui enveloppent le Liban de le revoir renaitre des cendres avec la rénovation du Holiday Inn le vrai fantôme de la région .

    Sabbagha Antoine

    08 h 15, le 19 mars 2014

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