Israël vit dans la crainte permanente – et imaginaire – d'opérations que le Hezbollah pourrait lancer contre ses forces armées, mais se rassure aussitôt en annonçant qu'il est capable de repousser n'importe quelle attaque. Pour un expert militaire, le procédé est classique, et Tel-Aviv y a recours chaque fois qu'il a l'intention d'obtenir de ses alliés, et surtout des États-Unis, une aide financière ou militaire. Et toutes les fois qu'il convoite un armement de pointe mis au point aux USA.
Le plus récent caprice d'Israël, en la matière, voudrait que l'État hébreu redoute que le Hezbollah n'utilise contre son territoire des drones capables de transporter des charges explosives, parallèlement à son arsenal de missiles.
Toutefois, à ces craintes manifestées par Israël, les experts rétorquent que les drones ne présentent pas de danger réel pour l'État hébreu et que son système de défense antimissile « dôme de fer », ainsi que les batteries Patriot sont largement à même de répondre à la menace.
Commentant l'information selon laquelle le Hezbollah possède des drones fabriqués en Iran et montés au Liban, une source ministérielle rappelle que le Hezbollah a déjà utilisé ce genre d'appareils et que ces derniers ont survolé Israël un première fois en 2012 et une seconde fois en 2013, dans des missions de repérage, et qu'ils n'ont pu pénétrer à plus de 40 km à l'intérieur du territoire israélien.
Pour la source citée, il ne sert à rien d'analyser les craintes israéliennes et les paroles d'intimidation qu'il profère. Car ce qu'Israël redoute en fait, ce sont les conséquences de la crise en Syrie et les pourparlers de paix avec l'Autorité palestinienne, deux dossiers particulièrement lourds, dont Israël ne voit pas encore l'issue.
Du reste, des contacts rapides effectués par les autorités libanaises ont assuré qu'Israël n'a pas l'intention de lancer une quelconque attaque contre le Liban, comme cela s'est passé en 2006, compte tenu de l'ombrelle internationale offerte au pays par le Groupe international d'appui qui s'est constitué à New York, en septembre dernier.
La communauté internationale représentée par ce groupe tient en effet à la stabilité du Liban et à le protéger de toute attaque susceptible de le fragiliser ou d'en provoquer l'effondrement. La preuve, c'est qu'Israël n'a plus lancé d'attaques d'envergure sur le territoire libanais, comme elle l'a fait en 2006 et auparavant, et que toutes ses opérations, depuis, se résument en des raids aériens ponctuels sur des cibles ou des convois d'armement destinés au Hezbollah, touchés de préférence en dehors du territoire libanais ou, comme cela s'est passé dernièrement à Janta, en bordure de la frontière. Du reste, on le constate bien, le front méridional est bien tranquille depuis quelque temps et la ligne bleue est généralement respectée de part et d'autre.
Liban - Dans les coulisses de la diplomatie
Israël, malade imaginaire
OLJ / Par Khalil FLEYHANE, le 11 mars 2014 à 00h00
commentaires (5)
Un malade meme imaginaire peut contaminer les personnes qui le serre de trop pres ,ne pourrait on pas expliquer la raison du fiasco du suppose navire iranien arraisonne par l'etat usurpateur et expliquer que l'occidecadent n'ai pas accepte de tomber dans le piege du virus imaginaire ?? pas con ....
FRIK-A-FRAK
17 h 49, le 11 mars 2014