Matériel militaire français : le Liban aurait bouclé sa liste des courses

Beyrouth a bouclé sa liste d'achats, financée par Riyad, d'équipements militaires français, rapporte le journal économique français Les Echos dans son édition de lundi.

Les Échos indiquent à ce sujet, citant une source proche du dossier, que « des échanges de très haut niveau ont eu lieu et la liste des matériels concernés, neufs et d'occasion, est désormais arrêtée ».

L'Arabie saoudite a annoncé en janvier dernier une aide de trois milliards de dollars à l'armée libanaise, censés couvrir l'achat de matériel militaire français.

La France devrait ainsi fournir au Liban des hélicoptères de combat Gazelle d'occasion équipés de missiles antichars HOT, et des hélicoptères EC725 de transport, neufs. Au niveau maritime, le Liban aurait aussi choisi quatre patrouilleurs Adroit, équipés de canons de 76 millimètres, plus puissants que ceux de 20 millimètres montés sur un navire de la marine française. Sur la liste des courses libanaises figurent aussi des missiles Mistral, révèle le journal, qui note que « la question des missiles a suscité pas mal de débats (...) à cause du risque que ces engins ne tombent aux mains du Hezbollah ».

Pour ce qui est du matériel terrestre, « la liste comprend un certain nombre de blindés légers, du VBL de Renault Trucks Defense au PVP de Nexter ». Selon Les Échos, l'armée libanaise avait également demandé des chars Leclerc, mais Paris lui a déconseillé cette option, « les infrastructures routières du pays s'accommodant mal d'un engin de plus de 50 tonnes ».
Les Libanais ont, enfin, demandé du matériel de communication.

Les Échos soulignent qu'il faut à présent négocier les contrats entre Paris et Beyrouth. Pour le paiement, poursuit le journal, les Saoudiens ont exigé de faire les chèques sur présentation des factures par les Libanais.