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Moyen Orient et Monde - Syrie

Amnesty : Assad utilise la faim comme « arme de guerre »

 « Des patients se font assommer à coups de barres métalliques pour perdre connaissance, parce qu'il n'y a plus de produits anesthésiants », rapporte l'organisation caritative Save the Children.

Selon l’organisation caritative Save the Children, « le système de santé en Syrie connaît un tel chaos que (...) certains patients sont morts à la suite de transfusions d’un mauvais groupe sanguin, et des transfusions ont dû être effectuées directement de personne à personne en raison du manque d’électricité ». Zein al-Rifaï/AMC/AFP

Amnesty International a accusé hier les forces du président syrien Bachar el-Assad de crimes de guerre lors du siège de Yarmouk, qui se poursuit dans le sud de Damas, assurant que le régime utilise désormais la faim comme « arme de guerre ». L'ONG affirme que le siège de ce faubourg de la capitale syrienne, tenu par les rebelles et qui abritait autrefois des centaines de milliers de réfugiés palestiniens, a coûté la vie à près de 200 civils, dont la plupart sont morts de privations. « Le siège de Yarmouk s'apparente à un châtiment collectif imposé à la population civile », estime Philip Luther, directeur d'Amnesty dans la région, ajoutant : « Le gouvernement syrien doit mettre fin immédiatement à ce siège et permettre aux agences humanitaires de porter assistance aux populations dans la souffrance. »
Parallèlement, l'organisation caritative Save the Children peint un très sombre tableau de la situation sanitaire dans laquelle vivent les enfants en Syrie. L'ONG évoque les retombées « horribles » de l'effondrement du système de santé. « Le système (...) connaît un tel chaos que l'on nous a parlé de médecins utilisant de vieux vêtements en guise de bandages et de patients qui choisissent de se faire assommer à coups de barres métalliques pour perdre connaissance, parce qu'il n'y a plus de produits anesthésiques », rapporte l'ONG. Le manque d'eau pure signifie que la stérilisation des bandages est pour ainsi dire impossible, ce qui favorise le risque d'infection et peut-être de mort. Des enfants ont dû être amputés, car les hôpitaux n'avaient pas le matériel nécessaire pour soigner leurs blessures. Certains patients sont morts à la suite de transfusions d'un mauvais groupe sanguin, et des transfusions ont dû être effectuées directement de personne à personne en raison du manque d'électricité.
Selon la Syrian American Medical Society, citée par Save the Children, 200 000 personnes sont mortes de maladies chroniques en raison d'un manque d'accès aux traitements. Des maladies comme la rougeole et la méningite se sont répandues, et la poliomyélite, qui avait été éradiquée en 1995, touche aujourd'hui jusqu'à 80 000 enfants.
De son côté, le directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), Amir Abdulla, a indiqué hier que plus de 500 000 personnes, vivant dans des zones inaccessibles, ne reçoivent toujours pas l'aide alimentaire dont elles ont besoin. En février, le PAM avait prévu de livrer des rations alimentaires à 4,25 millions de Syriens. Il n'a pu distribuer des rations qu'à 3,7 millions d'entre eux. Le PAM a besoin de 300 millions de dollars pour les trois prochains mois, ce qui représente 1,5 milliard de dollars d'ici à la fin de l'année. Une réunion de coordination avec les donateurs doit avoir lieu le 18 mars au Koweït.

Nouvelle loi sur la présidentielle
Au niveau politique, un projet de loi sur l'élection présidentielle est en discussion au Conseil du peuple (Parlement syrien), ont rapporté hier deux organes de presse. Le nouveau texte inclut « des clauses détaillées pour l'élection du président de la République », rapporte l'agence SANA. Selon le journal al-Watan, proche du pouvoir, tout candidat à la présidentielle devra, en vertu du nouveau texte, avoir résidé en Syrie depuis au moins dix ans et obtenir le soutien d'au moins 35 députés sur les 250 que compte le Parlement. Ces articles rendent quasiment impossible la candidature d'un opposant de l'extérieur et très difficile celle d'un opposant de l'intérieur.
(Sources : agences)

Amnesty International a accusé hier les forces du président syrien Bachar el-Assad de crimes de guerre lors du siège de Yarmouk, qui se poursuit dans le sud de Damas, assurant que le régime utilise désormais la faim comme « arme de guerre ». L'ONG affirme que le siège de ce faubourg de la capitale syrienne, tenu par les rebelles et qui abritait autrefois des centaines de milliers de...

commentaires (2)

PUISQUE DANS LA JUNGLE MONDIALE SÉVIT UN SILENCE ÉTERNEL... TOUS LES MOYENS SONT BONS !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 21, le 11 mars 2014

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Commentaires (2)

  • PUISQUE DANS LA JUNGLE MONDIALE SÉVIT UN SILENCE ÉTERNEL... TOUS LES MOYENS SONT BONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 21, le 11 mars 2014

  • "Classique", chez des aSSadiques fascistes pareils !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 02, le 11 mars 2014

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