Dernier ministre interrogé, dans le cadre de notre enquête, M. Georges Naccache est en charge d'un département essentiellement technique, les Travaux publics, et d'un autre essentiellement politique, l'Information.
Comme à ses collègues du cabinet, MM. Rida Wahid (Affaires sociales), Charles Hélou (Éducation nationale), Mohammad Knio (Santé et PTT), Fouad Najjar (Agriculture), Amine Beyhum (Finances) et Fouad Ammoun (Économie nationale et Plan), nous avons posé à M. Naccache la question : « Que comptez-vous faire, Monsieur le Ministre, durant votre passage au pouvoir ? Quels sont vos projets ? Quel est votre programme ? »
« C'est une impression assez étrange pour un journaliste d'être interviewé ; et d'être interviewé par son propre journal (...) J'ai un peu le sentiment d'être passé "de l'autre côté de la barrière" (...) Dans son message du 26 février, le président du Conseil a dit en même temps l'importance de notre rôle et ses limites. Nous sommes dans une sorte d'interrègne. Nous avons à assurer dans l'ordre et la sécurité la transition d'une législature à une autre. La vacance parlementaire, la perspective de l'élection présidentielle doivent dicter notre attitude, et nous imposent vigilance, sagesse et neutralité.
Mais sagesse n'est pas immobilisme. Car s'il est vrai que nous devons veiller pendant ces dix ou douze semaines à ne rien faire qui hypothèque l'avenir, il n'en reste pas moins que des problèmes importants se posent, qui appellent des options et des décisions immédiates. » (...)
commentaires (0)
Commenter