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À La Une - Liban

Le fils de l'homme d'affaires Ibrahim Sakr enlevé à Zahlé

Le père de l'enfant de 9 ans est un proche de Samir Geagea.

Michel Sakr, 9 ans, enlevé vendredi matin à Zahlé. Photo ANI

Un enfant de 9 ans, Michel Sakr, fils de l'homme d'affaires libanais Ibrahim Sakr, a été enlevé vendredi matin devant sa maison dans la vallée de Zahlé, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Dans les faits, quatre hommes armés à bord d'une Jeep Grand Cherokee de couleur dorée ont intercepté la voiture de type Kia Picanto dans laquelle se trouvait Michel Sakr et deux autres fillettes (ses sœurs, selon le site des Forces libanaises), ont brandi leurs armes face au chauffeur et kidnappé l'enfant vers une destination inconnue.

Suite à l'incident, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a contacté Ibrahim Sakr, lui assurant que les forces de sécurité sont en état d'alerte et ont pris les mesures nécessaires pour la libération de l'enfant.

Le ministre de l'Intérieur a en outre appelé à une réunion d'urgence des appareils sécuritaires en coopération avec l'armée, à midi au ministère de la Défense, après avoir reçu un appel de la part du Premier ministre Tammam Salam et du chef des Forces libanaises, Samir Geagea. L'homme d'affaires Ibrahim Sakr a récemment financé la réalisation d'affiches, installées sur certains grands axes routiers, rendant hommage à Samir Geagea.

M. Machnouk a, dans ce contexte, souligné la nécessité de lutter contre "les enlèvements, les meurtres, les vols et le trafic de stupéfiants", appelant les parties politiques à la coopération "sinon nous reviendrons à zéro tant au niveau politique que sécuritaire".

M. Salam a de son côté enjoint aux services sécuritaires de faire la lumière sur les circonstances du rapt le plus rapidement possible et d'arrêter les ravisseurs et les traduire en justice. Le chef du gouvernement a également appelé des responsables du Hezbollah et d'Amal leur demandant de coopérer avec les autorités légales en vue de résoudre cette affaire.

 


L'enfant Michel Sakr et son père lors d'un rassemblement pro-FL. Photo tirée du site des FL.

 

 

"Nous en avons ras-le-bol !
Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a condamné l'enlèvement de Michel Sakr, dénonçant le manque d'humanité des ravisseurs qui n'ont pas pensé au traumatisme qui accompagnera cet enfant de 9 ans durant  toute sa vie. Le patriarche a estimé dans un communiqué que le phénomène des enlèvements porte atteinte à la dignité de l'homme et menace ses sentiments et sa sécurité. Selon lui, ce phénomène ne ressemble pas à la société libanaise et est rejeté par tous puisqu'il menace la stabilité du Liban, nuit à son image et aux secteurs touristique et économique. Mgr Raï a appelé le chef de l'Etat, le chef du gouvernement, le commandement de l'armée et tous les appareils sécuritaires à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces crimes et pour que ces criminels, dont les noms et les emplacements sont connus, ne bénéficient plus de couverture politique.

Le député des FL Antoine Zahra a de son côté condamné "des actes criminels quelles que soient leurs motivations car ils portent atteinte à la liberté et la dignité des gens et créent un état de panique chez les citoyens". M. Zahra a estimé que "ces incidents condamnables montrent l'impuissance de l'Etat et de ses institutions à préserver la sécurité des citoyens". Il a appelé l'Etat à "frapper d'une main de fer afin de mettre un terme à ces vagues criminelles qui ne ressemblent pas à notre société et à nos traditions."

Même son de cloche de la part du député FL de Zahlé, Chant Jenjian. "Nous en avons ras-le-bol ! Les habitants de Zahlé, ses politiciens et ses hommes de religion  ne peuvent plus garder le silence et se contenter de respecter la loi en laissant les autorités concernées régler les incidents sécuritaires" qui secouent leur région, a-t-il martelé. Le député a dans ce contexte blâmé les autorités pour leur soumission aux pressions auxquelles elles sont sujettes de la part des "forces du fait accompli" qui couvrent les bandes de malfaiteurs dans la région, "surtout que ces bandes sont désormais connues ainsi que les endroits où elles se trouvent, et nommément à Brital."

 

Les habitants en colère
Le 14 Mars a estimé de son côté dans un communiqué que l'enlèvement de Michel Sakr est inacceptable, que ce soit pour des raisons financières ou politiques. La coalition a appelé "les députés, les ministres concernés et les responsables sécuritaires à élucider les circonstances de ce crime afin de protéger tous les enfants du Liban."

Plus tôt dans la journée, le secrétaire général du 14 Mars Farès Souhaid a souligné que "l'enlèvement d'enfants n'a jamais eu lieu même durant la guerre civile". "Ce qui s'est passé avec le fils d'Ibrahim Sakr est un crime. Appelez à sa libération", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

"Après le prise du pays en otage et l'enlèvement de ses citoyens comme Joseph Sader, nous arrivons aujourd'hui au rapt des enfants", a de son côté écrit le député des Forces libanaises, Fady Karam, sur son compte Twitter, dénonçant "ce niveau de bassesse auquel nous sommes arrivés".

Le procureur général près la cour d'appel de la Békaa, le juge Farid Kallas, s'est rendu sur les lieux de l'incident et a émis un mandant de recherche à l'encontre des ravisseurs de Michel Sakr.

En guise de protestation contre le rapt, des habitants ont en outre coupé l'autoroute de Zahlé, au niveau de la région de Kssara, ainsi que toutes les routes menant à la ville, au moyen de pneus enflammés. La route de Saadnayel, dans la Békaa, a également été coupée.

Un enfant de 9 ans, Michel Sakr, fils de l'homme d'affaires libanais Ibrahim Sakr, a été enlevé vendredi matin devant sa maison dans la vallée de Zahlé, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Dans les faits, quatre hommes armés à bord d'une Jeep Grand Cherokee de couleur dorée ont intercepté la voiture de type Kia Picanto dans laquelle se trouvait...

commentaires (1)

On ne peut que dénoncer ces actes barbares lâches , et ce chantage gratuit à l’égard des enfants innocents , chose qui ne s’est jamais produite durant les nuits sombres de la guerre civile .

Sabbagha Antoine

16 h 09, le 07 mars 2014

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Commentaires (1)

  • On ne peut que dénoncer ces actes barbares lâches , et ce chantage gratuit à l’égard des enfants innocents , chose qui ne s’est jamais produite durant les nuits sombres de la guerre civile .

    Sabbagha Antoine

    16 h 09, le 07 mars 2014

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