En bref

Proche-Orient
L'arraisonnement du bateau chargé d'« armes iraniennes », une « incroyable coïncidence »

Le navire intercepté en mer Rouge transportant selon Israël des armes envoyées par l'Iran à Gaza est attendu demain soir au port israélien d'Eilat. Selon le quotidien Maariv, qui ne cite pas ses sources, les missiles initialement découverts sur le navire sont d'une portée de 90 à 100 km, similaires à ceux tirés par le Hezbollah en 2006. De son côté, l'Iran a catégoriquement démenti ces accusations, son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif ironisant sur l'« incroyable coïncidence » entre l'opération et la visite aux États-Unis du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui presse la communauté internationale de maintenir les sanctions contre Téhéran en raison de son programme nucléaire controversé.

L'Iran va obtenir un deuxième acompte sur ses avoirs gelés

L'Iran recevra « dans les trois prochains jours » un deuxième acompte sur les 4,2 milliards de dollars d'avoirs gelés que les grandes puissances lui ont promis de débloquer en échange d'une réduction de ses activités nucléaires, dans le cadre de l'accord de Genève du 24 novembre, selon le gouverneur de la Banque centrale Iranienne, Valiollah Seif. Il n'en précise pas le montant.

Turquie
La justice ouvre la voie à une remise en liberté de l'ex-chef de l'armée

La Cour constitutionnelle turque a jugé hier que les droits de l'ex-chef de l'armée, Ilker Basbug, qui purge une peine de prison à vie pour complot, avaient été violés, ce qui ouvre la voie à sa libération, rapportent les médias. Sur la base de ce jugement, ses avocats doivent réclamer sa libération de la prison de Silivri, dans la banlieue d'Istanbul, où ont été jugés des centaines de militaires pour conspiration, accusés d'avoir tenter de renverser le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, précise la chaîne d'information NTV.

Afghanistan
Le frère de Karzaï se retire de la présidentielle

Le frère du président afghan Hamid Karzaï, Qayum Karzaï, a annoncé hier son retrait de la course à la présidence et son ralliement à l'ancien ministre des Affaires étrangères Zalmaï Rassoul. Ce retrait, objet de nombreuses rumeurs ces derniers jours à Kaboul alors que les équipes des deux candidats étaient plongées dans d'intenses négociations, réduit à dix le nombre de prétendants à la succession du président Hamid Karzaï. Ce dernier ne participera pas à l'élection du 5 avril car la Constitution lui interdit de briguer un troisième mandat.

Niger
Niamey remet un fils de Kadhafi à Tripoli

Saadi, un des fils de Mouammar Kadhafi, réfugié au Niger, a été remis par Niamey à Tripoli qui l'accuse de meurtre et d'implication dans la répression de la révolte de 2011. Dans un communiqué, le gouvernement libyen s'est engagé à traiter Saadi Kadhafi « conformément aux normes internationales sur le traitement des prisonniers ». Dès son arrivée à l'aéroport militaire de Miitiga dans la nuit, Saadi Kadhafi a été conduit les mains menottées et les yeux bandés, vers la prison d'al-Hadhba à Tripoli, où sont détenus d'autres anciens dirigeants du régime déchu, selon Khaled al-Chérif, vice-ministre de la Défense et en charge de la prison.

Yémen
El-Qaëda exécute l'un de ses membres, accusé d'espionnage

El-Qaëda dans la péninsule Arabique, basé au Yémen, a exécuté par balles l'un de ses membres, accusé d'espionnage au profit des États-Unis, alliés des autorités yéménites dans leur lutte contre le réseau extrémiste, selon une source de sécurité. Le corps du supplicié a été pendu à la cage d'un stade de football près de Chehr, une ville du Hadramout, a ajouté la même source. Une banderole noire, portant l'inscription « Espion de l'Amérique dans la péninsule Arabique », et une bannière d'el-Qaëda ont été plantées aux côtés du cadavre.

Un colonel du renseignement abattu à Sanaa

Le colonel Abdel Maleh al-Othari du service de renseignements yéménite a été abattu hier par balles par des inconnus à Sanaa dans un attentat portant l'empreinte d'el-Qaëda, a annoncé un responsable des services de sécurité. Les assaillants, à bord d'une moto, ont réussi à prendre la fuite, a ajouté ce responsable.

Algérie
Une quarantaine d'interpellations lors d'une manifestation anti-Bouteflika

Une quarantaine de personnes, dont des journalistes, ont été interpellées hier de manière musclée par les forces de l'ordre lors d'une manifestation contre un 4e mandat du président Abdelaziz Bouteflika dans le centre d'Alger devant la faculté d'Alger, en plein centre-ville. Même dans les fourgons, les manifestants arrêtés continuaient à crier leur refus du système en tambourinant contre les parois des véhicules.

Bahreïn
Deux enfants blessés en tentant de poser une bombe

Deux enfants de 10 et 11 ans ont été blessés mercredi en tentant de poser une bombe artisanale près de Manama, trois jours après la mort de policiers dans un attentat, a annoncé hier la police bahreïnie. « Un groupe de terroristes a exploité ces enfants pour poser une bombe artisanale dans la région de Daih », a indiqué un responsable de la police cité par l'agence officielle BNA. La police a indiqué avoir lancé une enquête pour identifier les personnes qui ont incité ces enfants à poser la bombe.

Tunisie
Levée de l'état d'urgence en vigueur depuis la révolution de 2011

L'état d'urgence en vigueur en Tunisie depuis la révolution de janvier 2011 a été levé par décret présidentiel avec près de quatre mois d'avance, alors que le pays émerge tout juste d'une année mouvementée marquée par des violences attribuées aux jihadistes. « La levée de l'état d'urgence ne limite pas les capacités des services de sécurité chargés d'appliquer la loi et n'empêche pas de demander l'appui des forces militaires en cas de besoin », a précisé la présidence dans un communiqué.

Égypte
Un troisième procès de Morsi suspendu

Le procès du président égyptien destitué Mohammad Morsi pour la mort de manifestants a été suspendu hier dans l'attente de l'examen d'une demande de récusation des juges par la défense pour lequel aucune date n'a encore été fixée. Un avocat représentant un des coaccusés de M. Morsi avait demandé la récusation de deux des trois juges, l'un d'eux s'étant, selon lui, exprimé dans une interview sur l'affaire.