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Économie

En attendant le choc positif de la confiance

Depuis plus d'un an maintenant, les indicateurs de sentiment se redressent en zone euro. Ils ont été de bons prédicteurs de la sortie de récession si bien que la poursuite de leur hausse au début de l'année 2014 est de bon augure pour la consolidation de la reprise. Ce mouvement concerne tous les secteurs, à l'exception de la construction. Il concerne aussi tous les pays, mais à regarder de près les évolutions nationales, ce qui frappe est l'écart entre la France et ses partenaires de la zone euro. Le climat de confiance était marginalement meilleur en France que dans le reste de la zone de 2007 à 2012, c'est-à-dire durant la phase de crise et de marasme, mais ce n'est plus le cas depuis un an. L'écart tend même à s'accroître depuis l'automne dernier. Cela s'explique avant tout par la situation des ménages et celle du secteur du commerce de détail, mais même dans l'industrie et dans les services, les entreprises françaises sont plus timorées.
La déprime des consommateurs français est atypique en zone euro. Même dans des pays plus lourdement frappés par la crise, elle a rebondi à mesure qu'apparaissaient les lueurs de la reprise. Deux
effets sont en cause. Le premier est fiscal : la pression fiscale a été durcie dès 2011, avec une forte accentuation après l'alternance politique de mai 2012. À la hausse des impôts s'ajoute un facteur rédhibitoire au retour de la confiance : l'instabilité fiscale. Le second choc vient du marché du travail. Le nombre de chômeurs continue d'augmenter. En somme, on avait promis aux Français que seuls les « riches » paieraient plus d'impôt et que le chômage allait baisser sans tarder. L'ont-ils cru ? Peut-être pas, mais quoi qu'il en soit, cette double promesse apparaît désormais comme une double tromperie. Chez les entreprises, le sentiment n'est guère meilleur. Cela crée justement un terrain propice pour créer un choc de confiance. Si le discours officiel en faveur des entreprises, de la création d'emplois et de la stabilité fiscale passe du stade rhétorique à celui de la mise en œuvre, les freins à la croissance pourraient être levés. Pour sortir de cette trappe de méfiance qui menace de se refermer, le temps presse et un renouvellement radical des équipes chargées de conduire la politique économique apparaît plus que nécessaire.

Depuis plus d'un an maintenant, les indicateurs de sentiment se redressent en zone euro. Ils ont été de bons prédicteurs de la sortie de récession si bien que la poursuite de leur hausse au début de l'année 2014 est de bon augure pour la consolidation de la reprise. Ce mouvement concerne tous les secteurs, à l'exception de la construction. Il concerne aussi tous les pays, mais à regarder...

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