L’indice PMI demeure dans le rouge en février

L'indice PMI (Purchasing Managers Index) de la BlomInvest, établi en association avec l'institution financière Markit, s'est légèrement redressé en février, mais est néanmoins resté dans le rouge à 45,5 points, contre 44,7 points en janvier.
En dépit de ce progrès, « l'indice PMI de décembre demeure toujours en dessous de la barre des 50, traduisant la détérioration de l'économie libanaise », a souligné le communiqué de presse de la BlomInvest.
« Les investisseurs et les acteurs du secteur privé restent sur la touche : la situation politico-sécuritaire ne s'est pas améliorée et le nouveau gouvernement n'est toujours pas fonctionnel à 100 % », a relevé le directeur du département de recherche à la BlomInvest, Marwan Mikhael. « En conséquence, l'indice PMI continue d'afficher un recul dans certains domaines d'activité du secteur privé affaiblis, tels que le tourisme, la vente de détail ou encore la construction, qui tirent cet indice à la baisse », a-t-il ajouté. Et de se référer en guise d'illustration à la baisse constante du nombre de touristes – dissuadés de se rendre au Liban par leurs pays respectifs – et des investisseurs arabes dans le secteur de l'immobilier.
L'indice PMI est un indicateur mesurant l'activité économique d'un mois en comparaison avec le mois précédent.
Il se calcule par la moyenne pondérée de cinq sous-indices : les nouvelles commandes (30 %), la production (25 %), l'emploi (20 %), les délais de livraison des fournisseurs (15 %) et les stocks (10 %).
Il est utilisé dans le monde par plusieurs banques centrales pour aider à la prise de décision, mais aussi par les investisseurs, les banques et les entreprises.
Si l'indice est supérieur à 50, cela signifie que l'activité économique a connu une croissance en comparaison avec le mois précédent. En revanche, s'il est inférieur à 50, il y a eu une récession. Le taux de variation d'un mois à l'autre est essentiel dans la lecture des résultats de l'indice PMI. En comparaison avec les mois précédents, il peut en effet révéler une accélération de la récession ou au contraire une atténuation de cette dernière.