Le ministère des Finances se prépare à une nouvelle émission de bons du Trésor d'une valeur de 1 500 milliards de livres assortis de nouveaux taux d'intérêt et pour une période plus longue, qui aura lieu en deux fois : une première durant le mois de mars et une autre en avril, pour remplacer les eurobonds qui arrivent à échéance. En prévision de cette nouvelle émission, une réunion a eu lieu entre le ministre des Finances Ali Hassan Khalil et le président de l'Association des banques du Liban (ABL) François Bassil lors de laquelle ce dernier a exprimé l'appui du secteur bancaire à cette décision. M. Bassil a tenu à préciser qu'il apportait son soutien à cette nouvelle émission à condition toutefois que le gouvernement s'engage à adopter une politique de contrôle de l'augmentation du déficit et de la dette publique dont la hausse est passée de 8 à 15 % annuellement, et à procéder à des réformes urgentes et notamment les nominations administratives.
Une source informée a indiqué à l'agence al-Markaziya que l'État n'avait d'autre choix que de remplacer les eurobonds par des bons du Trésor assortis d'un nouveau taux d'intérêt. « Dans un environnement de risques élevés et de baisse de la notation souveraine du Liban, les banques essaieront de hausser les taux d'intérêt tandis que le gouvernement et la BDL continueront de contrôler les taux d'intérêt afin de conserver la moyenne du service de la dette et de protéger les crédits octroyés au secteur privé qui est de plus en plus demandeur de prêts subventionnés », a affirmé la même source.
Parallèlement, les statistiques publiées par le ministère des Finances autour du portefeuille des bons du Trésor montrent que les souscriptions en livres libanaises de la part des secteurs privé et public ont augmenté de 12,28 % en 2013 à 37,27 milliards de dollars. Les banques libanaises détiennent 53 % de ces souscriptions.
Par ailleurs, François Bassil a exprimé son inquiétude quant à la pérennité de la résilience du secteur bancaire en cas d'échec de la déclaration ministérielle ou de vide présidentiel. Il a appelé les responsables libanais à prendre conscience de l'urgence de la situation et à adopter les bonnes décisions sans plus tarder.
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