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Culture - Rencontre

Beyrouth a souhaité la bienvenue au cinéma italien

C'est une « première » au Liban. En collaboration avec l'Institut italien à Beyrouth et la Biennale de Venise, l'Association Métropolis a accueilli Luigi Cuciniello, directeur de la Biennale section cinéma, ainsi qu'un florilège de films italiens qui ont ravi les « Italianophiles ».

L’affiche de Venezia Cinema.

« Ce rendez-vous est appelé à devenir annuel », avait affirmé Luigi Cuciniello dans son allocution devant deux salles combles du Métropolis Empire Sofil. Les nostalgiques du cinéma italien et tous les cinéphiles ne voulaient pas rater cette grand-messe. C'est que le programme qui s'est déroulé durant six jours est une sélection de films italiens contemporains projetés durant le 70e Festival de Venise en 2013. Plus deux films restaurés qui n'ont pas pris une ride et qui témoignent de la pérennité de l'institution : La Propriété n'est plus un vol, réalisé par Elio Petri en 1973, ainsi que Pain et chocolat de Franco Brusati, également daté de 1973.


Cuciniello s'est dit ravi de présenter au public libanais ces œuvres tout en mettant l'accent sur la similarité de nos deux cultures méditerranéennes.
L'homme a l'allure mince. Il est discret et, derrière ses lunettes, un regard clair où l'on devine tout le poids de la charge qu'il assume depuis trois ans, mais aussi la passion qu'il porte au 7e art. De ses débuts au journalisme, au poste de directeur de la Biennale section cinéma, mais aussi celui de responsable du département musique, un long parcours et une tâche « schizophrénique, dit-il en rigolant, car il faut tout le temps faire la balance entre l'aspect financier d'un côté et l'aspect culturel de l'autre ». Comment juguler les deux ? Comment assurer et sauvegarder la qualité dans le choix des films alors que le commercial prend partout le dessus ? Ce désir de qualité a toujours été la condition sine qua non du festival et n'a jamais cessé depuis la fondation de cette magistrale institution.
« Jamais, s'esclaffe Cuciniello à la manière des Transalpins, jamais la Mostra ainsi que la Biennale entière n'ont fait des concessions sur la qualité, pour laquelle nous continuons à nous battre. Considérée comme la plus prestigieuse manifestation artistique en Europe et dans le monde, c'est bien par l'excellence que la Biennale a réussi à survivre.


Mais comment se battre alors que le culturel a besoin d'un mécanisme financier pour se développer ? « D'abord en comptant davantage sur des partenaires que sur des sponsors, répond-il. Ceux-là confirment à chaque édition leur foi dans les projets que nous (organisateurs et directeurs artistiques) leur soumettons. Ensuite, en s'autofinançant nous-mêmes (il ne faut pas oublier que la Biennale bénéficie pour la moitié de fonds publics). »
«Un travail qui reprend chaque année à l'issu de chaque festival et qui nécessite des efforts conjugués de tous les acteurs intéressés, notamment les distributeurs et producteurs décidés à promouvoir le cinéma italien et qui nous aident à établir notre agenda annuel. »


Alors pas de «vacances romaines » pour Luigi Cuciniello ? Il esquisse un sourire qui en dit long, mais l'on comprend que ses vraies vacances résident dans la satisfaction du travail bien accompli. Et rebondissant sur le même sujet, il dira :« Ne croyez pas que notre travail se termine lorsque le film est présenté au festival. Il se poursuit sans cesse, car il est de notre devoir de soutenir une œuvre italienne et de la faire vivre. Ce n'est pas la distribution qu'on vise, mais un soutien indéfectible au film. »
Alors M. Luigi Cuciniello, à l'année prochaine avec une nouvelle édition ?

 

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