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Moyen Orient et Monde - Transition

L’inquiétude marque le 3e anniversaire de la révolution en Libye

Hier dans Tripoli, des convois de voitures ont investi les rues pour célébrer le troisième anniversaire de la révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi. Ismaïl Zitouny/Reuters

Les Libyens célébraient hier le troisième anniversaire du début de leur révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, dans un climat d'incertitude marqué par une profonde crise politique et une insécurité persistante.
Le Premier ministre, Ali Zeidan, a appelé les Libyens à faire preuve de volonté pour faire face aux difficultés politiques et économiques qui paralysent le pays. Les suites de la révolte constituent un « défi » pour les Libyens, a-t-il affirmé. « Il s'agit d'une aventure qui n'est pas simple, semée d'embûches et d'étapes qui nécessitent la volonté de tous pour être surmontées », a-t-il poursuivi, soulignant toutefois les avancées obtenues avec la « fin d'un pouvoir individuel et tyrannique » et la liberté d'expression.
Aucun programme officiel n'était prévu pour ce troisième anniversaire. Mais des célébrations spontanées sont organisées depuis samedi dans plusieurs villes, notamment à Benghazi où avait eu lieu la première manifestation contre le régime, le 15 février 2011, avant que le mouvement prenne forme de manière plus organisée à partir du 17 février. Le mouvement, devenu conflit armé, a fait des milliers de morts et de blessés, et a abouti à la chute du colonel Kadhafi fin août et à sa mort le 20 octobre 2011. À Tripoli, des festivités ont eu lieu hier sur la place des Martyrs, en plein centre-ville, pavoisée de drapeaux de l'indépendance. Les trottoirs ont été repeints par de jeunes volontaires et des éclairages et ampoules multicolores accrochés dans les principales artères de la ville.
Toutefois, de nombreux Libyens n'ont pas le cœur à faire la fête. « Les célébrations seront juste pour le plaisir de faire la fête. Il n'y a pas de quoi être fiers en ce qui concerne la situation actuelle du pays », déplore un Tripolitain sur son compte Twitter. « Rien n'a été fait en trois ans. Nous en sommes toujours à faire du surplace », souligne Ahmad Fitouri, un universitaire qui affirme que « le peuple a été spolié de sa révolution par des politiciens qui n'en finissent pas de se quereller ».
Plongé dans l'anarchie et le chaos, le pays est en proie à une crise politique sans précédent. Le Congrès général national (CGN, Parlement) fait face à une forte contestation en raison de sa décision controversée de prolonger son mandat. Sous la pression de la rue toutefois, le CGN a annoncé dimanche des élections anticipées. Et la nouvelle Constitution se fait toujours attendre. Pour l'analyste politique Soufiène al-Machri, « la Libye court à sa perte. Les armes circulent partout et l'insécurité règne ».
(Source : AFP)

 

Les Libyens célébraient hier le troisième anniversaire du début de leur révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, dans un climat d'incertitude marqué par une profonde crise politique et une insécurité persistante.Le Premier ministre, Ali Zeidan, a appelé les Libyens à faire preuve de volonté pour faire face aux difficultés politiques et économiques qui...
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