Le régime syrien a mené durant le week-end son raid aérien le plus sanglant contre les quartiers rebelles d'Alep, faisant 85 morts après avoir largué des barils explosifs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Il faut remonter au 15 décembre pour trouver un bilan presque aussi lourd, avec 76 morts. Parmi les victimes figurent 65 civils, dont 13 enfants, a précisé l'OSDH. En outre, dix jihadistes du Front el-Nosra, branche officielle d'el-Qaëda en Syrie, ont été tués dans un de leurs quartiers généraux, tandis que dix corps n'ont pu être identifiés.
Parallèlement, l'armée cherchait à pénétrer dans l'est de la ville, aux mains des rebelles depuis juillet 2012. Selon le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, l'armée a « nettoyé » la majorité du quartier de Qaram el-Tarab à l'est et celui de Bani Zeid au nord. Elle veut désormais avancer vers l'est et le nord pour prendre la ville en tenailles. Dans le centre du pays se déroulaient par ailleurs de « vastes opérations militaires » destinées, selon le journal, à s'emparer de Zara, une localité majoritairement turkmène, proche du célèbre château croisé du krak des Chevaliers. L'Observatoire a par ailleurs fait état d'un raid hier sur Mléha, localité au sud-est de Damas, qui a tué sept personnes.
Concernant la guerre fratricide opposant les rebelles aux islamistes de Daech (État islamique en Irak et au Levant – EIIL, affilié à el-Qaëda), l'OSDH a aussi affirmé que des militants de Daech ont pris le contrôle de la région d'el-Raa'i, au nord d'Alep, près de la frontière turque, après des combats avec un groupe islamiste rival, Liwa el-Tawhid, qui se poursuivaient encore hier. Les hommes de Daech ont libéré à cette occasion 400 personnes qui étaient détenues dans cette région, ajoute l'ONG.
Dans l'est du pays, dans la province de Deir ez-Zor, Daech a également pris le contrôle de l'important gisement gazier de Koniko qui était depuis plusieurs semaines aux mains des islamistes du Front el-Nosra. Plus au sud, dans la province de Hama, des combattants de Daech ont tué un chef rebelle rival et six autres insurgés dans une embuscade.
« Mensonges » de l'opposition
Alors que les pourparlers organisés en Suisse durant dix jours entre l'opposition et le régime se sont achevés vendredi sans résultats concrets, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, s'est déchaîné hier contre l'opposition. Il l'a accusée de « mensonges et d'hypocrisie à l'égard du peuple syrien et du monde entier » depuis trois ans, traitant, selon l'agence officielle SANA, les membres de l'opposition de « mercenaires manipulés par des forces étrangères ». L'ambassadeur syrien à l'ONU et négociateur en chef à Genève, Bachar el-Jaafari, n'a pas été en reste, leur reprochant leur « absence de vision ou de programme politiques ». « Ils ne voulaient discuter que du gouvernement de transition comme le leur avaient demandé ceux qui pensent pour eux », a-t-il martelé.
Pour al-Watan, « la guerre maintenant n'est plus militaire mais s'est transférée sur les terrains politique et diplomatique », « des terrains que les Syriens maîtrisent bien ». « La Syrie possède une puissante armée de diplomates et d'hommes politiques capables de défaire tous ceux qui osent lui faire face », a ajouté le journal.
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commentaires (2)
PLUS CRIMINELLE QUE CETTE PRATIQUE QUI NE FAIT QUE DES VICTIMES CIVILES... CHERCHEZ BABA HITLER !
LA LIBRE EXPRESSION
14 h 42, le 03 février 2014