Maria Laura (à droite) lors du dîner d’au revoir en compagnie de ses amis.
Un premier volet vient d'être tourné avec le retour, la semaine dernière, de trois des sept Libano-Argentins en séjour d'immersion depuis le mois de juillet dernier au Liban. Ces jeunes de la 4e génération d'émigrés ont bénéficié d'une expérience unique grâce aux membres de l'association RJLiban, qui les ont pris totalement en charge. Des appartements ont été loués à l'occasion près de la place Sassine, à Achrafieh, ce qui leur a conféré une grande mobilité entre les cours réguliers d'arabe dialectal et les rencontres avec les familles dans des villages éloignés.
Quatre jeunes vont ainsi rester au pays jusqu'à juillet prochain, dont Guillermo Schwerdt Tanos, qui rencontre régulièrement ses cousins, originaires comme lui de Fawarat el-Chouf. Guillermo vient de s'inscrire pour un cours de trois mois à la faculté de gestion hôtelière de l'Université La Sagesse, ce qui lui donnera de nouveaux crédits complétant sa formation dans le secteur du tourisme acquise à Bahia Blanca.
Maria Laura Roko, qui avait été élue Miss Liban Argentine et qui avait participé, à ce titre, au concours de Miss Liban Émigrés en août dernier à Dhour Choueir, a profité de son séjour pour représenter officiellement le Liban en décembre au concours de Miss Intercontinental, en Allemagne. Elle va poursuivre ses études en relations internationales à Rosario, et elle est fière de rapporter avec elle du savon et de l'huile de Amioun de la marque «Safyan», du nom de famille de son arrière-grand-mère maternelle.
Pour Florencia Saadi, qui retourne à Córdoba, la roue a tourné au dernier moment. Le hasard a fait son chemin et voilà que, deux jours avant son départ et sept mois après son arrivée au Liban, elle est enfin reçue à un grand déjeuner de famille au domicile d'Émile et Nelly Saadé, des proches parents originaires de Borj Brajneh, avec lesquels elle venait d'entrer en contact. Autres coïncidences: les hôtes de Florencia, qui vont entreprendre les formalités pour lui donner le passeport libanais, habitent dans le quartier de Badaro, à 100 mètres de l'un des bureaux utilisés par l'association RJLiban. Parmi ses cousins présents à la réception, figuraient Farid Saadé, un grand ami militant pour le développement des relations libano-mexicaines, ainsi que Issam Saadé et son épouse Fadia, sœur de Habib Maaz, trésorier-fondateur de RJLiban.
Des liens de parenté découverts par hasard...
Un autre cas similaire s'était présenté en juillet dernier, et deux des quinze Argentins invités à séjourner au Liban se sont ainsi avérés être des cousins éloignés de certains fondateurs de RJLiban. Josefina Mazzanti (voir L'Orient-Le Jour du 15 juillet 2013), vivant à San Juan, s'était rendue à Mtein, village d'origine de son arrière-grand-père de la famille Nacif Nacouzi. Après avoir effectué des recherches dans les registres locaux, nous avions découvert qu'il était le frère du grand-père de Hadi Antoun.
Fernando Exequiel Moussallem termine aussi son séjour au Liban en beauté. Il a quitté le pays de ses ancêtres, où il a rencontré de nombreux cousins, pour rentrer à Tucumán qui comporte une grande communauté libanaise originaire comme lui du village de Biré, dans le Chouf. Deux semaines avant son départ, Exequiel, plongé dans la tradition culinaire, comme ses parents qui possèdent des restaurants libanais, a reçu un joli cadeau à l'occasion de son 23e anniversaire: nous lui avons offert, par l'intermédiaire de notre ami conseiller au consulat du Liban à Rio de Janeiro, Marc Moussallem, un poste de chef-cuisinier dans l'un des deux restaurants que va ouvrir au mois de mars la députée Jandira Feghali, nièce de la chanteuse Sabah (voir L'Orient-Le Jour du 9 décembre 2013). Exequiel a aussitôt effectué un petit stage au restaurant Classic Tyros à Tyr et, qu'on le croie ou non, le nouveau restaurant de Rio où il commencera à travailler dans dix jours s'appelle... «Mussallem».