Gouvernement : Salam n'est pas le seul maître à bord, affirme Bassil

Le ministre sortant de l'Energie et de l'Eau, Gebran Bassil, a indiqué dimanche lors d'une conférence de presse que le Premier ministre désigné Tammam Salam n'est pas le seul maître à bord pour ce qui a trait à la formation du gouvernement, estimant que le partenariat réside dans un accord de principe autour du gouvernement.

Selon M. Bassil, la question de la permutation dans la répartition des portefeuilles et de la nomination des ministres sont de nouvelles complications. "Si l'intention était bonne, le monopole des postes ministériels pendant plus de 22 ans n'aurait pas été passé sous silence", a-t-il déclaré. Le ministre a dans ce contexte estimé que la permutation au niveau des portefeuilles aurait été un principe sain s'il avait été adopté après des concertations et non par la force, le blocage et le sabotage.

Evoquant le cas de son ministère, Gebran Bassil a déclaré que "le pétrole est une garantie pour le Liban, sa stabilité et son économie, c'est un portefeuille stratégique pour le pays et les chrétiens en particulier."

"Est-il acceptable de priver le plus grand bloc parlementaire chrétien d'un des quatre portefeuilles souverainistes (l’Intérieur, les Finances, la Défense et les Affaires étrangères) ainsi que du ministère de l'Energie à cause de son succès, et de se baser sur la permutation comme prétexte ?", s'est interrogé M. Bassil qui a lancé une mise en garde sur ce plan : "Ils sont en train de pousser les chrétiens vers des projets non-constitutionnels ; toutes les possibilités restent ouvertes pour nous et tout sera annoncé en son temps."