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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Yaalon se lâche, Washington voit rouge et Peres essaie de recoller les morceaux

 « Le plan américain de sécurité qui nous a été présenté ne vaut pas le papier sur lequel il est écrit. Il n'assure ni la sécurité ni la paix », a asséné en privé le ministre israélien de la Défense.

« Le secrétaire d’État John Kerry est arrivé ici déterminé et est animé par une obsession incompréhensible et une sorte de messianisme », selon Moshé Yaalon. Alain Jocard/AFP

« Le secrétaire d'État John Kerry, qui est arrivé ici déterminé, et qui est animé par une obsession incompréhensible et une sorte de messianisme, ne peut rien m'apprendre sur le conflit avec les Palestiniens », a asséné M. Yaalon dans des conversations privées avec des officiels israéliens et américains rapportées hier par le quotidien Yediot Aharonot. « La seule chose susceptible de nous sauver est que John Kerry remporte le prix Nobel (de la paix) et nous laisse tranquilles », a ironisé le ministre de la Défense, selon le journal. Moshé Yaalon a également accusé John Kerry de ne rien comprendre au conflit israélo-palestinien, a ajouté le journal.
M. Yaalon, un faucon du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a critiqué plus spécifiquement des propositions américaines sur la sécurité dans la vallée du Jourdain, le long de la frontière avec la Jordanie. « Le plan américain de sécurité qui nous a été présenté ne vaut pas le papier sur lequel il est écrit. Il n'assure ni la sécurité ni la paix », a-t-il tranché, toujours selon des conversations rapportées par le Yediot Aharonot. « Pour le moment, nous sommes les seuls à avoir concédé quelque chose – la libération de prisonniers (palestiniens) – alors que les Palestiniens n'ont rien donné », a poursuivi M. Yaalon, membre du Likoud (droite nationaliste) de M. Netanyahu. Pour rappel, Israël s'est engagé à relâcher par étapes un total de 104 détenus palestiniens pour relancer des négociations avec les Palestiniens. Lors des trois premières phases, les libérations se sont accompagnées d'annonces de constructions dans les colonies.

« Choquante et déplacée »
Le département d'État américain a jugé « insultants » les propos de M. Yaalon, alors que John Kerry s'efforce depuis juillet dernier de parvenir à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens. « Les remarques du ministre de la Défense, si elles sont confirmées, sont insultantes et inappropriées, en particulier compte tenu de ce que font les États-Unis pour la sécurité d'Israël », a déclaré sa porte-parole Jennifer Psaki. La Maison-Blanche elle-même a réagi vigoureusement, considérant que l'attaque de M. Yaalon était « choquante et déplacée ». « Nous attendons du Premier ministre qu'il règle cette affaire en exprimant publiquement son désaccord avec les propos visant le secrétaire Kerry », a ajouté un responsable américain.
M. Yaalon a tenté hier après-midi de calmer le jeu, en publiant un communiqué dans lequel il a qualifié les États-Unis de « plus importants alliés » d'Israël, sans démentir les propos qui lui ont été prêtés. Le chef du gouvernement a pour sa part pris ses distances vis-à-vis de son ministre, sans le désavouer nommément. « Il y a parfois des divergences avec les États-Unis, mais elles portent toujours sur le fond et non sur les personnes », a souligné M. Netanyahu au Parlement. Le président Shimon Peres a quant à lui salué « l'extraordinaire engagement du secrétaire d'État Kerry en faveur de la paix ».
Un autre accroc israélo-américain a eu lieu hier après une déclaration du ministre israélien du Logement Uri Ariel, fervent partisan de la colonisation, qui a assuré que les récents projets de construction annoncés par Israël l'avaient été « en coordination » avec les États-Unis. Un haut diplomate américain, réitérant la condamnation américaine des colonies, a affirmé que M. Kerry n'avait « jamais rencontré ni parlé avec Uri Ariel et que par conséquent rien n'avait été coordonné ou agréé avec lui ». De hauts responsables israéliens, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, ont récemment vilipendé M. Kerry dans la presse. L'un d'eux a même reproché au secrétaire d'État de ne pas savoir lire les cartes présentées.
(Sources : agences)

« Le secrétaire d'État John Kerry, qui est arrivé ici déterminé, et qui est animé par une obsession incompréhensible et une sorte de messianisme, ne peut rien m'apprendre sur le conflit avec les Palestiniens », a asséné M. Yaalon dans des conversations privées avec des officiels israéliens et américains rapportées hier par le quotidien Yediot Aharonot. « La seule chose...

commentaires (2)

LE TAUREAU COMMENCE À VOIR ROUGE... GARE À L'APPRENTI MATADOR !!!

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 43, le 16 janvier 2014

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Commentaires (2)

  • LE TAUREAU COMMENCE À VOIR ROUGE... GARE À L'APPRENTI MATADOR !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 43, le 16 janvier 2014

  • Yaalon, le "fasciston", de la sécurité d'Israel a une fascite conception. "Evidemmont" !

    Halim Abou Chacra

    04 h 42, le 15 janvier 2014

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