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Luciano Ghosn : un talent à fleur des doigts

À 19 ans, on serait peut-être à la fac. Mais pour Luciano qui s'est juré de se consacrer à vie à la guitare, la fac est une perte de temps! Le pivot de sa vie rime avec un seul mot : flamenco.

Il suffit d'un accord de flamenco pour que Luciano Ghosn soit transporté dans un univers dont les courbes se sont longtemps définies dans l'esprit. Son père lui a instillé la passion de la musique dès son plus tendre âge. « À 12 ans, je me suis emparé pour la première fois de la guitare de mon père. J'en ai touché les cordes comme si elles étaient sacrées. J'en ai pincé une. Une mélodie s'est échappée et ma passion a affleuré. Je voulais être guitariste coûte que coûte », confie Luciano, qui poursuit : « Mon père, prenant conscience de mon talent, m'obligeait à m'exercer quatre heures par jour. » Fin, dès lors, du parcours scolaire. « Je voyais des notes de musique brouiller le tableau, et des mélodies télescopaient dans ma tête. J'étais obsédé par la guitare », ajoute Luciano. Au su et au vu de ses parents, il abandonne ses études et s'inscrit au Conservatoire national. Là-bas, son professeur de guitare classique, Jean Beujékian, lui dit : « Ton niveau est aussi bien élevé que celui du meilleur professeur au conservatoire ! Continuer ici, c'est mettre ton talent dans le carcan du classique. » Loin des sentiers battus, Luciano caresse alors l'idée d'aller en Espagne pour se spécialiser en flamenco, « une musique qui se joue sans notes », à ses dires. Éponge passée sur les études au conservatoire qui imposent des cours drastiques comme le solfège dénigré par un Luciano trop timide pour réciter les notes.

Vers de nouveaux horizons
Luciano a toujours admiré Paco de Lucia. « C'est une icône dans le monde du flamenco. Et mon histoire ressemble à la sienne. Il a abandonné ses études pour se cloîtrer dans sa chambre avec sa guitare », précise-t-il. En juillet 2013, quand ce guitariste virtuose est venu au Liban, Luciano était aux premiers rangs à l'écouter jouer. « Après le concert, le neveu de Paco m'a invité à jouer un morceau avec lui. Et à ma grande surprise, il m'a encouragé à poursuivre ma carrière de musicien en Espagne. L'expression de ma main, selon lui, est vigoureuse comme celle d'un lion », raconte fièrement Luciano. En attendant de larguer les amarres et d'aller au pays du flamenco, Luciano s'exerce toujours dans sa chambre sans répit et il accompagne des danseurs aux soirées organisées par Fadia Yared, « une référence dans le monde de la danse du flamenco au Liban », souligne le jeune homme. L'ambition de Luciano, qui se démarque de celle des jeunes de son âge, se résume à trois mots : flamenco, compositions et concerts.

 

Il suffit d'un accord de flamenco pour que Luciano Ghosn soit transporté dans un univers dont les courbes se sont longtemps définies dans l'esprit. Son père lui a instillé la passion de la musique dès son plus tendre âge. « À 12 ans, je me suis emparé pour la première fois de la guitare de mon père. J'en ai touché les cordes comme si elles étaient sacrées. J'en ai pincé une. Une...

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