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Turquie : l'UE "inquiète" veut une enquête "impartiale" sur l'affaire de corruption

La Commission européenne a exprimé mercredi son "inquiétude" face à la crise en Turquie et réclamé une enquête "transparente et impartiale" sur les accusations de corruption visant l'équipe du Premier ministre Recep Tayip Erdogan.

"Les récents développements en Turquie sont un sujet d'inquiétude pour la Commission européenne", a déclaré un de ses porte-parole, Olivier Bailly, appelant à une enquête "transparente et impartiale" sur les allégations de corruption visant certains dirigeants turcs.
"Nous demandons instamment à la Turquie (...) de prendre toutes les mesures nécessaires" en ce sens, a-t-il ajouté, rappelant qu'en tant que candidat à l'entrée dans l'UE, le pays s'est engagé "à respecter les critères d'adhésion dont le respect de l'Etat de droit".

Le commissaire européen à l'Elargissement, Stefan Füle, avait déjà exprimé son "inquiétude" le 27 décembre au vu de la riposte du gouvernement islamo-conservateur turc à sa mise en cause dans des affaires de corruption, jugeant que "les changements opérés au sein de la police judiciaire ont sapé l'indépendance et l'impartialité des enquêtes".

Mais l'équipe au pouvoir a depuis poursuivi les purges dans la justice et la police, avec notamment la mise à pied mardi de 350 policiers d'Ankara, a relevé M. Bailly.

"Ces dévelopmments pourraient affaiblir la capacité du système judiciaire et de la police à enquêter de manière indépendante", a-t-il souligné.

Le gouvernement turc justifie ce coup de balai par une présumée instrumentalisation de la part de l'opposition et d'intérêts étrangers, de la vaste enquête anticorruption le menaçant.

Le ménage s'est poursuivi mercredi: le ministre de l'Intérieur Efkan Ala a signé un nouveau décret congédiant 16 hauts responsables policiers, ce qui, selon le décompte de la presse turque, porte à plus de 700 le nombre de gradés ou simples officiers démis de leurs fonctions depuis la mi-décembre.

Dans le même temps, l'un des principaux procureurs d'Istanbul chargé de l'enquête, Zekeriya Öz, a été dessaisi et placé en disponibilité, ont rapporté les médias.

 

La Commission européenne a exprimé mercredi son "inquiétude" face à la crise en Turquie et réclamé une enquête "transparente et impartiale" sur les accusations de corruption visant l'équipe du Premier ministre Recep Tayip Erdogan.
"Les récents développements en Turquie sont un sujet d'inquiétude pour la Commission européenne", a déclaré un de ses porte-parole, Olivier Bailly,...