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Moyen Orient et Monde

« Il faut écrire sur la Syrie, et pour cela y être. Sinon sur quoi écrire ? »

Plusieurs journalistes ex-otages en Syrie sont venus témoigner de leurs terribles conditions de captivité lors d'une soirée de soutien aux journalistes français otages depuis sept mois en Syrie, Didier François, Édouard Élias, Nicolas Hénin et Pierre Torres.
Risquant leur vie dans ce pays devenu le plus dangereux au monde pour les journalistes, ils ont été kidnappés en juin 2013 dans le nord du pays. La plupart de leurs confrères réunis lundi soir à Paris à la Maison de la radio estimaient qu'ils étaient détenus par le mouvement jihadiste de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL). Depuis, le 6 de chaque mois, leur comité de soutien, présidé par Florence Aubenas, ex-otage en Irak et grand reporter au Monde, organise une manifestation de solidarité. Domenico Quirico (La Stampa), retenu 5 mois, et le photographe franco-américain Jonathan Alpeyrie, détenu 81 jours, ont notamment raconté leur kidnapping. « Je peux y retourner demain », a affirmé Domenico Quirico. « Il faut écrire sur la Syrie, et pour cela y être. Sinon sur quoi écrire ? »
Florence Aubenas s'est aussi interrogée sur le fait que 3 des 4 journalistes français otages sont des pigistes, comme si les rédactions n'osaient plus envoyer leur propre staff mais acceptent que des free-lance prennent les risques de se rendre sur place. « Je dis aux journalistes de ne pas aller dans le nord de la Syrie. Si vous êtes pris par ISIS, votre avenir est très incertain », a lancé dans un message vidéo enregistré Peter Bouckaert, directeur de Human Rights Watch, organisation basée à New York. « C'est la pire crise des otages depuis la guerre civile au Liban. Il y a plus de journalistes otages en Syrie qu'au Liban. Nous voulons éviter qu'il y en ait d'autres », a-t-il conclu.

 

Plusieurs journalistes ex-otages en Syrie sont venus témoigner de leurs terribles conditions de captivité lors d'une soirée de soutien aux journalistes français otages depuis sept mois en Syrie, Didier François, Édouard Élias, Nicolas Hénin et Pierre Torres.Risquant leur vie dans ce pays devenu le plus dangereux au monde pour les journalistes, ils ont été kidnappés en juin...

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