Le président des Forces libanaises Samir Geagea a bravé les risques sécuritaires pour se rendre en personne à la mosquée Mohammad el-Amine, où il a présenté ses condoléances à la famille de Mohammad Chatah et au chef du bloc du Futur Fouad Siniora. M. Geagea s'est attardé à la mosquée, recevant les condoléances aux côtés de M. Siniora et de la famille de Mohammad Chatah.
Dans une entrevue accordée en soirée à la Future TV, le leader des FL a commenté le discours prononcé par M. Siniora avant l'inhumation de Mohammad Chatah et de son garde du corps Tarek Badr. « Il s'agit d'une déclaration de principes, non d'une déclaration de guerre », a-t-il fait remarquer, soulignant une nouvelle fois que « la situation ne saurait se redresser en présence des armes du Hezbollah ».
M. Geagea a estimé par ailleurs que l'assassinat de Mohammad Chatah « est lié au projet politique dont il était porteur, et c'est pour cette raison que nous n'accepterons pas que son sang, ni celui des martyrs de la révolution du Cèdre, soit gaspillé ». « Nous maintenons notre projet politique et nous sommes plus que jamais déterminés à atteindre nos objectifs », a-t-il insisté.
« J'ai pu acquérir, au cours des cinq dernières années, la conviction intime de l'inutilité du dialogue et des initiatives d'entente avec l'autre camp, justement à cause de la détermination implacable de ce camp de vider le pays des gens modérés, à l'image de Mohammad Chatah », a ajouté Samir Geagea, qui s'est dit « dans l'incapacité de comprendre le motif de son assassinat ».
Interrogé en outre sur la formation du prochain gouvernement, il a souhaité que les personnes concernées « en accélèrent la naissance ».
Il a applaudi enfin à la donation saoudienne à l'armée, annoncée plus tôt par le président de la République. Il n'a pas manqué de rappeler néanmoins que « le pouvoir politique est le fondement de la réforme que nous demandons, sinon aucune donation ne servira ».
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