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Culture - Qu’est-ce que vous me chantez là ?

Édith Piaf, non, elle n’a rien regretté

Le 10 octobre a été célébré le cinquantième anniversaire de la mort de la môme Piaf. Ce petit bout de femme entrée dans la légende n'a pas eu une vie facile. Mais malgré toute cette existence tumultueuse en dents de scie, elle n'a jamais rien regretté.

Composée en 1956, Non, je ne regrette rien est une chanson dont les paroles sont signées Michel Vaucaire et la musique Charles Dumont. Elle a été enregistrée pour la première fois par Édith Piaf le 10 novembre 1960. À l'époque, Piaf souffrait déjà de polyarthrite. Entre crises de nerfs, colères terribles et souffrances innommables, l'artiste de Belleville – surnommée la môme par Louis Leplée, gérant d'un cabaret sur les Champs-Élysées, qui l'avait repérée dans la rue) – avait perdu le goût de vivre... et de chanter. Sa vie avait été jalonnée de misère et de drames personnels (décès de sa fille Marcelle, accident de voiture, mort de son amant Marcel Cerdan...).Mais également de succès et de bonheurs.

Dans cette chanson qui lui tombait comme un gant, l'interprète se souvient de son passé, du bien comme du mal, et affirme, en faisant table rase de tout et en s'octroyant un nouveau départ, «car ma vie, car mes joies, aujourd'hui, ça commence avec toi». Ce «toi» était déjà ou allait être Théo Lamboukas, le dernier homme de sa vie qu'elle surnommera Théo Sarapo («je t'aime» en grec).


Charles Dumont, son compositeur le plus célèbre et à qui elle doit ce tube, dira que Piaf était «une artiste unique, une voix et une présence scénique sans égales mais, au quotidien, elle n'était pas une extraterrestre, juste un être humain avec ses bons et ses mauvais jours. Elle n'était pas facile, mais je n'ai jamais connu un être exceptionnel qui soit facile.»
D'ailleurs Dumont raconte comment, ce 5 octobre 1960, alors jeune compositeur âgé de 31 ans, il s'est décidé à lui présenter une de ses nouvelles compositions. Comme Piaf lui a déjà refusé deux de ses chansons, c'est à contrecœur qu'il arrive à son domicile. Très fatiguée et malade, Édith Piaf accepte de le recevoir, ainsi que Michel Vaucaire qui a écrit les paroles. Charles Dumont se met au piano et joue une première fois Non, je ne regrette rien.

 

 


Mais reprenons le récit de Charles Dumont pour comprendre ce tube éternel et magique.
«Sur un ton peu aimable, Piaf me demande de recommencer. À la deuxième écoute, elle m'interroge le plus sérieusement du monde :
– "C'est vraiment vous qui avez écrit cette chanson ?"
– Oui, oui madame, répond Charles Dumont, furieux.
– "Vous ne voulez pas me la rejouer une troisième fois?"
La troisième fois, elle a changé d'attitude dans les trois minutes que dure la chanson. Elle me regardait d'une autre manière. Elle a changé de ton et elle m'a dit : "Ne vous faites plus de souci, jeune homme, cette chanson va faire le tour du monde et c'est avec elle que je commencerai mon prochain tour de chant".»


Non, je ne regrette rien a donné à Édith Piaf la force de remonter sur scène. L'icône légendaire va la chanter pour la première fois le 29 décembre 1960, en ouverture de son récital à l'Olympia. Ce soir-là, il y aura 22 rappels.
Pour cette battante qui vivait ses chansons et pour la chanson, ce tube sera «à l'origine de sa résurrection au début des années 60 et du sauvetage de l'Olympia».

 

Pour mémoire
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Composée en 1956, Non, je ne regrette rien est une chanson dont les paroles sont signées Michel Vaucaire et la musique Charles Dumont. Elle a été enregistrée pour la première fois par Édith Piaf le 10 novembre 1960. À l'époque, Piaf souffrait déjà de polyarthrite. Entre crises de nerfs, colères terribles et souffrances innommables, l'artiste de Belleville – surnommée la môme par...

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