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Liban : l'armée arrête 21 suspects des violences confessionnelles à Tripoli

L'armée libanaise, investie des pleins pouvoirs pour rétablir l'ordre à Tripoli, a arrêté mardi 21 hommes présentés comme des instigateurs des violences confessionnelles qui ont fait onze morts en trois jours dans la principale ville du nord Liban.

"Les unités de l'armée ont arrêté à Bab al-Tebbaneh et Jabal Mohsen 21 personnes soupçonnées d'avoir commis des crimes, notamment d'avoir ouvert le feu", indique un communiqué de l'armée.

Les habitants de la colline de Jabal Mohsen, fief des alaouites acquis au président syrien Bachar el-Assad dont ils partagent la confession, sont en conflit latent avec ceux du quartier sunnite de Bab al-Tebbaneh, favorable à la révolte contre le régime syrien.

"Les services de renseignements militaires ont transféré huit d'entre eux à la justice militaire et les autres sont toujours interrogés", précise l'armée, qui poursuit ses mesures pour rétablir la sécurité dans la ville, où vivent 500.000 habitants, dont 80% sont sunnites et le reste chrétiens et alaouites.

Le calme semblait être revenu mardi mais, selon une source militaire, une patrouille a été la cible de tirs alors qu'elle pénétrait dans la rue de Syrie qui, ironiquement, marque la ligne de démarcation entre le quartier favorable et celui hostile au régime de Damas.
"Les soldats ont poursuivi les hommes armés dans les ruelles de Bab al-Tebbaneh", ajoute la source.

L'ancien Premier ministre sunnite Saad Hariri a lancé un appel pour que Tripoli, "devienne une ville sans armes", ajoutant que cette ville "doit être pour les citoyens de toutes confessions".

Lundi, lors d'une réunion entre le chef de l'État, le commandant en chef de l'armée et le Premier ministre, il avait été décidé "de charger, pour une période de six mois, l'armée de prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir la sécurité".

Les tensions s'étaient aggravées jeudi, après que des drapeaux syriens ont été hissés à Jabal Mohsen qui surplombe Bab al-Tebbaneh. En réponse, des drapeaux de la rébellion syrienne y ont été déployés.

Le même jour, des hommes armés ont blessé par balles quatre ouvriers de confession alaouite, suscitant la colère dans leur communauté.

Depuis 2008, les flambées de violences ont fait plus de 200 morts et 3.000 blessés. La dernière, le 21 octobre, avait fait 14 morts.

Chaque "round", comme les appellent les habitants, se termine par un consensus pour le déploiement de l'armée libanaise, les armes disparaissent, puis réapparaissent dès le premier coup de feu.

L'armée libanaise, investie des pleins pouvoirs pour rétablir l'ordre à Tripoli, a arrêté mardi 21 hommes présentés comme des instigateurs des violences confessionnelles qui ont fait onze morts en trois jours dans la principale ville du nord Liban."Les unités de l'armée ont arrêté à Bab al-Tebbaneh et Jabal Mohsen 21 personnes soupçonnées d'avoir commis des crimes, notamment d'avoir...