Le pape François a reçu jeudi matin au Vatican les patriarches des Eglises orientales, les appelant à travailler dans la collégialité face aux difficultés et "dans un style de vie sobre".
Le souverain pontife a accueilli une dizaine de patriarches et archevêques majeurs des Eglises d'Orient, pour la première réunion depuis le début de son pontificat en mars, en mettant en avant "sa grande estime pour le patrimoine spirituel de l'Orient chrétien".
Ces patriarches, représentant des Eglises catholiques très anciennes, viennent d'Irak, de Syrie, du Liban, de Palestine et d'Egypte mais aussi d'Inde et d'Europe orientale.
"C'est bien volontiers que je me mets à l'écoute de ce que vous voudrez me communiquer", a dit Jorge Mario Bergoglio au début de cette rencontre à huis clos, sans faire allusion aux conflits du Moyen-Orient.
Le pape a évoqué "le devoir de renforcer l'union et la solidarité au sein des divers synodes patriarcaux, privilégiant toujours la concertation (....) en vue d'une action collégiale". "L'authentique pratique synodale est une marque distinctive des Eglises d'Orient", a-t-il insisté.
Il a aussi recommandé "un style de vie sobre à l'image du Christ", une écoute attentive des prêtres, la transparence dans la gestion des biens de l'Eglise.
François a souligné l'importance des chrétiens au Moyen-Orient. "Nous ne nous résignons pas à penser à un Moyen-Orient sans chrétiens, qui, depuis deux mille ans, professent le nom de Jésus, insérés comme citoyens dans la vie sociale, culturelle et religieuse des nations auxquelles ils appartiennent", a affirmé le pape, dans un appel vigoureux pour les anciennes Eglises d'Orient, menacées par les multiples conflits et la montée de l'islamisme radical.
Chaque participant devait présenter à François la situation de son Eglise, en évoquant aussi ce que vivent les millions de fidèles dans leurs diasporas respectives.
Au début de la cérémonie, le cardinal Leonardi Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, a remercié le pape d'avoir convoqué début septembre une journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie et dans tout l'Orient. "Elle a écarté le danger si menaçant pesant sur l'Orient et le monde", a-t-il estimé, faisant allusion aux menaces d'interventions étrangères dans le conflit syrien.
Cette rencontre que les chefs des Eglises orientales "réclamaient depuis un certain temps", a rappelé la Congrégation, est la première depuis 2009, quand Benoît XVI les avait réunis dans sa résidence d'été de Castel Gandolfo. La plus grande confidentialité a été imposée à la rencontre.
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commentaires (4)
APPELEZ, VOTRE SAINTETÉ, LES CHRÉTIENS LIBANAIS À S'UNIR... VOUS ALLEZ SUER... ET SUER... ET SUER ENCORE... AVANT QU'UNE TELLE POSSIBILITÉ SOIT MÊME ENVISAGÉE... CAR NOS CHRÉTIENS À NOUS... SONT DES (?)...ETC...ETC...ETC...
LA LIBRE EXPRESSION
21 h 52, le 23 novembre 2013