L'Albanie refuse la demande américaine d'autoriser la destruction de l'arsenal chimique syrien sur son sol, a annoncé vendredi à Tirana le Premier ministre albanais Edi Rama.
"Il est impossible pour l'Albanie de participer à une telle opération (...) puisqu'elle n'en a pas les capacités", a dit lors d'un point de presse M. Rama, dont les propos, retransmis en direct sur la grande place de Tirana, ont été accueillis par les acclamations de milliers de manifestants.
Cette décision a été "très difficile", a dit le Premier ministre socialiste, à la tête du gouvernement depuis seulement deux mois.
"Dans ce processus (ndlr, de négociations) j'ai représenté l'Albanie avec le plus grand respect et dignité", a-t-il dit, avant de louer le rôle des États-Unis, principal allié de son pays, dans le monde et dans la région.
"Sans les États-Unis les Albanais n'auraient jamais pu être libres et indépendants dans deux États", a-t-il dit en référence au Kosovo voisin qui a proclamé son indépendance en 2008 avec l'appui politique et militaire de Washington.
Aussitôt après l'annonce de M. Rama, l'ambassade américaine à Tirana a affirmé dans un communiqué "respecter la décision du Premier ministre".
"Les États-Unis vont continuer à travailler avec leurs alliés et partenaires ainsi qu'avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et les Nations Unies pour réaliser le programme d'élimination des armes chimiques de la Syrie", a-t-on ajouté de même source.
Washington avait néanmoins maintenu la pression jusqu'au dernier moment, l'ambassadeur américain dans ce pays balkanique, Alexander Arvizu, déclarant jeudi soir dans une interview à une télévision locale que les États-Unis seraient déçus de voir l'Albanie refuser sa demande.
Le diplomate avait également précisé que le président américain Barack Obama avait écrit à M. Rama sur cette question et l'avait invité à lui rendre visite à la Maison Blanche en 2014.
Avant l'annonce de M. Rama, l'analyste politique Lutfi Dervishi a noté que "Tirana n'avait jamais dit 'non' à Washington". Mais, a-t-il ajouté, "cette fois, la pression des Albanais sur leur gouvernement est très forte pour dire +Non+".
Le gouvernement de M. Rama était confronté depuis une semaine à des manifestations de protestation.
Des centaines de personnes ont passé la nuit devant le siège du gouvernement alors que des milliers d'autres ont manifesté vendredi dans différentes villes d'Albanie.
Ils étaient environ 4.000 à manifester à Tirana avec des pancartes clamant "Non aux armes chimiques" et "Nous aimons les États-Unis, mais nous préférons l'Albanie", ou encore "On veux de l'oxygène et non du gaz sarin". Après l'annonce de M. Rama, les manifestants se sont dispersés sans incident.
L'OIAC était réunie vendredi à La Haye pour approuver un programme de destruction de l'arsenal syrien d'ici à la mi-2014.
"Il est impossible pour l'Albanie de participer à une telle opération (...) puisqu'elle n'en a pas les capacités", a dit lors d'un point de presse M. Rama, dont les propos, retransmis en direct sur la grande place de Tirana, ont été accueillis par les acclamations de milliers de manifestants.
Cette décision a été "très difficile", a dit le Premier ministre socialiste, à la tête du gouvernement depuis seulement deux mois.
"Dans ce processus (ndlr, de négociations) j'ai représenté l'Albanie avec le plus grand respect et dignité", a-t-il dit, avant de louer le rôle des États-Unis, principal allié de son pays, dans le monde et dans la région.
"Sans les États-Unis les Albanais n'auraient jamais pu être libres et indépendants dans deux États", a-t-il dit en référence au Kosovo voisin qui a proclamé son indépendance en 2008 avec l'appui politique et militaire de Washington.
Aussitôt après l'annonce de M. Rama, l'ambassade américaine à Tirana a affirmé dans un communiqué "respecter la décision du Premier ministre".
"Les États-Unis vont continuer à travailler avec leurs alliés et partenaires ainsi qu'avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et les Nations Unies pour réaliser le programme d'élimination des armes chimiques de la Syrie", a-t-on ajouté de même source.
Washington avait néanmoins maintenu la pression jusqu'au dernier moment, l'ambassadeur américain dans ce pays balkanique, Alexander Arvizu, déclarant jeudi soir dans une interview à une télévision locale que les États-Unis seraient déçus de voir l'Albanie refuser sa demande.
Le diplomate avait également précisé que le président américain Barack Obama avait écrit à M. Rama sur cette question et l'avait invité à lui rendre visite à la Maison Blanche en 2014.
Avant l'annonce de M. Rama, l'analyste politique Lutfi Dervishi a noté que "Tirana n'avait jamais dit 'non' à Washington". Mais, a-t-il ajouté, "cette fois, la pression des Albanais sur leur gouvernement est très forte pour dire +Non+".
Le gouvernement de M. Rama était confronté depuis une semaine à des manifestations de protestation.
Des centaines de personnes ont passé la nuit devant le siège du gouvernement alors que des milliers d'autres ont manifesté vendredi dans différentes villes d'Albanie.
Ils étaient environ 4.000 à manifester à Tirana avec des pancartes clamant "Non aux armes chimiques" et "Nous aimons les États-Unis, mais nous préférons l'Albanie", ou encore "On veux de l'oxygène et non du gaz sarin". Après l'annonce de M. Rama, les manifestants se sont dispersés sans incident.
L'OIAC était réunie vendredi à La Haye pour approuver un programme de destruction de l'arsenal syrien d'ici à la mi-2014.
L'Albanie refuse la demande américaine d'autoriser la destruction de l'arsenal chimique syrien sur son sol, a annoncé vendredi à Tirana le Premier ministre albanais Edi Rama."Il est impossible pour l'Albanie de participer à une telle opération (...) puisqu'elle n'en a pas les capacités", a dit lors d'un point de presse M. Rama, dont les propos, retransmis en direct sur la grande place de...
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