Au moins 989 personnes ont péri dans des heurts au Caire depuis la dispersion mi-août dans un bain de sang des rassemblements des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée, a indiqué jeudi la médecine légale égyptienne.
Sur la seule place Rabaa al-Adawiya, principal campement islamiste dispersé de force par la police et l'armée le 14 août, 627 personnes ont été tuées, a précisé à l'AFP le docteur Hicham Abdelhamid, porte-parole de la médecine légale, tandis que des dizaines d'autres ont péri dans l'assaut lancé sur l'autre campement installé place Nahda.
Ce bilan, établi dans plusieurs morgues de la capitale et de sa banlieue du 14 août au 13 novembre, n'inclut pas les forces de l'ordre.
Selon les chiffres officiels, plus d'une centaine de policiers ont péri depuis le 14 août, notamment dans des attaques qui se sont multipliées depuis la destitution et l'arrestation le 3 juillet de M. Morsi.
Depuis cette date, les autorités installées par l'armée ont lancé une répression implacable contre les Frères musulmans, la confrérie à laquelle appartient le président déchu, qui a connu son paroxysme le 14 août.
Dans la foulée, des milliers d'islamistes ont été arrêtés, dont la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans qui avaient remporté haut la main les premières élections démocratiques du pays fin 2011 et sont désormais incarcérés et jugés.
Sur la seule place Rabaa al-Adawiya, principal campement islamiste dispersé de force par la police et l'armée le 14 août, 627 personnes ont...
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