Notons que le numéro un du parti chiite a dénoncé hier « ceux qui attendent la fin de la guerre en Syrie » pour donner le feu vert à la formation du nouveau gouvernement.
L’ancien Premier ministre a estimé qu’en « renvoyant la responsabilité du blocage ministériel à l’Arabie saoudite, Hassan Nasrallah entretient l’illusion que c’est le royaume qui nous a demandés de retarder la formation du gouvernement en attendant le changement de la situation en Syrie ». Énumérant dans ce cadre les principales positions exprimées par le secrétaire général du Hezbollah, le député est revenu notamment sur l’insistance de ce dernier sur l’impossibilité d’un changement en Syrie et d’une victoire du 14 Mars, s’en prenant par ailleurs, « avec une virulence sans précédant à l’Arabie Saoudite et à son rôle, qui aurait demandé de retarder la formation du gouvernement en attendant la fin des négociations sur le nucléaire, selon des informations soi-disant sûres ».
« De deux choses l’une : soit Hassan Nasrallah est prisonnier d’un cercle d’illusions et d’informations montées de toutes pièces, soit il est adepte de la pratique qui consiste à jeter de la poudre aux yeux et à occulter la raison substantielle de la crise du gouvernement, que nous avons maintes et maintes fois répétée : nous ne serons pas les partenaires du Hezbollah dans un gouvernement qui légitime sa participation aux combats contre le peuple syrien, ou couvre son éloignement de l’unanimité nationale qui avait été concrétisée par la déclaration de Baabda ».
Saad Hariri a fait remarquer à cet égard que le numéro un du Hezbollah « n’a pas évoqué ce point, ni de près ni de loin, puisqu’il s’estime être au-delà de tout débat et de tout examen, étant un état de fait politique et militaire imposé à tous les Libanais, à commencer par le chef de l’État jusqu’au Premier ministre désigné, en passant par toutes les forces politiques du pays ». « Et nous serions tenus, selon le Hezbollah, d’entériner ces considérations qu’il tient pour faits en prenant part au prochain gouvernement à ses côtés », a souligné Saad Hariri.
« En tout état de cause, le Hezbollah doit comprendre, et il en est capable, que nous ne serons pas partenaires, quelles qu’en soient les circonstances, d’une opération politique qui exonère le Hezbollah des conséquences de sa participation aux combats en Syrie, et de sa violation flagrante de la souveraineté de l’État, quand bien même il parviendrait avec l’Iran à couronner Bachar el-Assad président ad vitam aeternam. » Pour l’ancien Premier ministre, « il s’agit là d’une affaire libanaise par excellence, sans lien avec les développements sur le terrain en Syrie, et encore moins avec le mythe des négociations irano-américaines ». « Nous n’accepterons plus que le Hezbollah soit couvert par l’État libanais », a-t-il conclu.
Le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, a déclaré pour sa part, en réponse au leader chiite : « La Syrie est Achoura ; les Syriens sont Hassan et Hussein ; et le Hezbollah est l’oppresseur. »
commentaires (5)
CE QUI met du baume au Cœur des éhhh Libanais, c'est qu'ils savent qu'intrinsèquement il existe encore de Vrais Libanais tels le Président Sääd Rafîk HARIRI et sa Grande Famille.... Malgré tout Mauvais Œil !
Antoine-Serge KARAMAOUN
14 h 34, le 14 novembre 2013