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Arabie : des clandestins philippins campent en attendant de partir

Quelque 300 Philippins campent depuis plusieurs semaines devant leur consulat à Jeddah pour réclamer de l'aide pour quitter le pays, lancé dans une campagne de répression de l'immigration clandestine.

 

"Cela fait plus de trois semaines que je suis là", a déclaré mercredi Renato, 42 ans, assis sur le trottoir devant une tente de draps.

Obligé de rentrer au pays, il n'a ni visa de sortie ni les moyens d'acheter un billet d'avion. "Nous attendons d'être expulsés", a-t-il expliqué.

 

Les autorités saoudiennes ont commencé à expulser massivement les clandestins après l'expiration le 4 novembre d'un délai de sept mois pour qu'ils régularisent leur situation ou quittent le riche royaume pétrolier.

 

Malgré des conditions de travail souvent difficiles et des salaires très bas, les étrangers représentent environ 9 des 27 millions d'habitants en Arabie saoudite, et parmi eux les Philippins sont environ un million.

 

Plus de 900.000 étrangers en situation irrégulière sont déjà partis depuis le début 2013, tandis qu'environ quatre millions d'autres ont pu trouver un employeur se portant garant.

 

Ces clandestins étaient essentiellement des étrangers restés plus longtemps que leur visa le permettait, en particulier après un pèlerinage à La Mecque, ou qui ne travaillaient plus pour leur employeur garant.

 

Renato avait un employeur garant et un permis de séjour valide, mais il travaillait pour quelqu'un d'autre et n'a pas réussi à trouver un nouvel employeur garant.

 

Sous les tentes, Elie, 49 ans, son épouse Mati sont dans cette même situation, et attendent des papiers pour partir, inquiets de ne pas pouvoir soigner leur fils de 4 ans malade.

 

Le consul général des Philippines à Jeddah, Uriel Garibay, a expliqué à l'AFP que ses services essayaient d'aider les Philippins à obtenir les documents destinés à "faciliter leur départ".

 

Les clandestins ont souvent un passeport périmé, ou plus de passeport, et peinent à obtenir un visa de sortie, qui nécessite l'accord du premier employeur garant.

Quelque 300 Philippins campent depuis plusieurs semaines devant leur consulat à Jeddah pour réclamer de l'aide pour quitter le pays, lancé dans une campagne de répression de l'immigration clandestine.
 
"Cela fait plus de trois semaines que je suis là", a déclaré mercredi Renato, 42 ans, assis sur le trottoir devant une tente de draps.
Obligé de rentrer au pays, il n'a ni visa de sortie...