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Moyen Orient et Monde - Révolte

Les violences battent leur plein à travers toute la Syrie

Moscou joue les bons offices en proposant d’accueillir une rencontre informelle entre des représentants du pouvoir et de l’opposition.

Sur le terrain, deux attentats ont fait au moins 16 morts à Damas et près d’un siège de l’armée de l’air à Soueida en pays druze. Américains et Russes ont échoué, de leur côté, à fixer la date d’une conférence censée trouver une solution au conflit. Reuters/SANA/Handout via Reuters

Alors qu’Américains et Russes ont échoué à fixer la date d’une conférence de paix censée trouver une solution au conflit syrien, les violences battent leur plein sur le terrain.
À Damas, huit personnes dont deux femmes ont été tuées et plus de 50 blessées par l’explosion d’une bombe sur la place jouxtant la célèbre gare désaffectée du Hijaz, selon l’agence officielle SANA.
Quelques heures plus tard, au moins huit membres des redoutables renseignements de l’armée de l’air, dont leur chef local, ont péri dans un attentat-suicide à la voiture piégée à Soueida, un bastion druze contrôlé par le régime dans le sud du pays, a rapporté l’Observatoire Syrien des droits de l’homme (OSDH).
Alors que la guerre civile est entrée dans son 31e mois et fait plus de 120 000 morts, chaque camp revendique des victoires. Selon l’OSDH, les rebelles et les jihadistes se sont emparés d’une grande partie d’un arsenal de l’armée dans la province centrale de Homs. « Les combattants du Front al-Nosra et l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ainsi que des rebelles du bataillon al-Khadra et de celui des commandos de Baba Amr ont pris des bâtiments faisant partie de l’armurerie près de Mahin » et « se sont emparés d’une large quantité d’armes », a affirmé l’OSDH... ce qu’a démenti un haut responsable de la sécurité syrienne. « La bataille se poursuit et les terroristes n’ont pas réussi à s’emparer des armes. Ils ont un nombre important de pertes dans leurs rangs. »


Dans le nord du pays, à l’est de la ville d’Alep, les jihadistes de l’EIIL ont pris le contrôle d’une importante centrale électrique, selon l’OSDH. Pour leur part, et toujours selon l’OSDH, les forces du régime ont capturé la grande majorité de la ville à majorité kurde de Tal-Aran, position stratégique entre Alep et Sfira.
Toujours dans le nord, les jihadistes de l’EIIL ont commis des exactions à Raqa, seule capitale provinciale échappant totalement au régime : ils ont décapité la « statue de la Liberté » représentée par un paysan et sa femme en habit traditionnel et planté son drapeau. Ils ont en outre abattu dans la rue un médecin, l’accusant dans un communiqué « d’avoir pris des photos de jihadistes afin de les envoyer aux renseignements turcs pour lesquels il travaillait et d’être impliqué dans un trafic d’organes ».

 


La guerre d’Algérie
Alors que les violences ne connaissent aucun répit, l’émissaire international Lakhdar Brahimi et représentants russes et américains réunis une nouvelle fois à Genève mardi n’ont pas réussi à fixer une date pour une conférence destinée à trouver une issue politique au conflit.
Pour tenter de sortir de l’impasse, Moscou, allié indéfectible du régime de Bachar el-Assad, a proposé de jouer les bons offices en proposant d’accueillir une rencontre informelle entre des représentants du pouvoir et de l’opposition. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a dit que cette offre « serait importante pour créer une atmosphère favorable, de façon à ce que les uns et les autres puissent discuter des problèmes existants ».
M. Bogdanov a par ailleurs souligné que des groupes de l’opposition ont déjà indiqué qu’ils viendraient à Moscou, sans dire lesquels ajoutant de surcroît que de telles consultations ne doivent « pas nécessairement aboutir à une forme d’accord ».
Enfin, le président Syrien, qui se dit déterminé à en finir avec les rebelles qu’il qualifie de « terroristes », a pour sa part comparé la guerre dans son pays à celle qui a dévasté l’Algérie dans les années 1990. « Les positions du peuple algérien en faveur de la Syrie ne sont pas surprenantes car ce peuple a connu une épreuve presque similaire à celle du peuple syrien, qui fait face aujourd’hui au terrorisme », a indiqué M. Assad, cité par les médias officiels.

 

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