Iran: un groupe sunnite revendique l'attaque contre un poste-frontière

Un groupe islamiste sunnite, jaish-ul Adl (Armée de la justice), a revendiqué l'attaque menée vendredi contre un poste-frontière dans le sud-est de l'Iran qui a fait 14 morts et précédemment, a rapporté dimanche l'agence Isna.
"Nous avons réussi à mener une opération victorieuse (...) et à porter un coup sévère" au régime iranien, en réponse "aux crimes des Gardiens de la révolution (l'armée d'élite iranienne) en Syrie", pouvait-on lire sur le site de ce mouvement, jaishuladl.blogspot.fr.
Les groupes de l'opposition syrienne accusent les Gardiens de la révolution de soutenir l'armée syrienne, ce que les responsables iraniens ont démenti à plusieurs reprises.

Dans la nuit de vendredi à samedi, 14 gardes-frontières iraniens ont été tués dans l'attaque d'un poste-frontière dans la région de Saravan (Sistan Balouchistan), et sept autres ont été blessés.
Selon Téhéran, les assaillants qui venaient du Pakistan y sont retourné après cette attaque. Le vice-ministre de l'Intérieur, Ali Abdollahi, a demandé au gouvernement pakistanais "d'agir avec plus de sérieux pour contrôler la frontière et lutter contre les terroristes".

Les Gardiens de la révolution ont affirmé dans un communiqué que "ces actions terroristes menées sous le commandement et le soutien des services de renseignements des puissances dominatrices (unen allusion aux Etats-Unis, ndlr) ne pourront pas porter atteinte à la détermination de la nation iranienne".
Quelques heures après cette attaque, la justice avait annoncé la pendaison de 16 rebelles à la prison de Zahedan (chef lieu de Sistan Balouchistan) en représailles à cette attaque.

La province du Sistan Balouchistan a été le théâtre d'actions sanglantes menées par les rebelles sunnites du Joundallah. Le groupe a été décpaité en 2010 avec la pendaison de son chef Abdolmalek Rigi.
C'est aussi un zone de trafic importante pour une partie de la drogue produite en Afghanistan et destinée à l'Europe ou aux pays arabes.