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Inquiet, Sleiman reporte un voyage, dimanche, en Autriche

Le président Sleiman réuni avec les procureurs à Baabda, hier. Pour juguler la violence à Tripoli, le chef de l’Etat veut s’aider aussi de l’appareil judiciaire. Photo Dalati et Nohra

La situation à Tripoli a été jugée assez grave, hier, par le chef de l’État, pour justifier le report du voyage officiel qu’il devait effectuer, dimanche, en Autriche. Le président a notamment présidé une réunion des procureurs généraux du Liban dans l’idée de sanctionner pénalement, ceux qui prennent les armes, à quelque camp qu’ils appartiennent (voir par ailleurs).
De son côté, le Premier ministre désigné, Tammam Salam, a passé de longues heures au téléphone pour coordonner des efforts d’apaisement à Tripoli, à partir de sa demeure à Mousseitbé.
M. Salam a pris contact avec le Premier ministre démissionnaire, Nagib Mikati, le ministre sortant de l’Intérieur, Marwan Charbel, le commandant en chef de l’armée, Jean Kahwagi et le mufti de Tripoli et du Nord, Malek Chaar, en vue de suivre les développements sécuritaires en cours à Tripoli et de réclamer des mesures fermes pour mettre un terme à la détérioration de la situation dans la ville.
Dans un communiqué publié en cours de journée, M. Salam a déploré les incidents ainsi que la mort des civils, mettant en garde contre « les résultats du chaos et les menaces à l’encontre de la stabilité de la ville ».
« Les habitants de Tripoli doivent s’opposer à la logique de la violence gratuite et adopter une position nationale sincère dans le but de protéger leur ville », a-t-il précisé.

Une ville emblème
M. Salam a souligné l’importance pour « l’État et ses instances officielles de mettre fin à l’effusion de sang », exhortant les habitants de Tripoli « à s’unir autour de l’armée et des forces de l’ordre afin de leur permettre d’accomplir leur mission difficile ».
Il a incité les combattants « à s’abstenir de manipuler la sécurité de la ville et à mettre fin aux combats ».
De leur côté, les députés de Nord ont tenu une réunion dans la demeure de Mohammad Kabbara, pour discuter de la vague de violences qui ravage, depuis lundi, la capitale du Liban-Nord, et des moyens d’y rétablir le calme.
Les personnes réunies ont estimé que les responsables sécuritaires « ont échoué » dans la tâche de préserver la stabilité dans la ville. Elles ont affirmé qu’elles discuteront de cette affaire avec le président de la République Michel Sleiman et lePremier ministre démissionnaire, Nagib Mikati.
Les responsables réunis ont exhorté les citoyens de Tripoli à la retenue et à faire appel à leur conscience, pour éviter d’être entraînés dans la discorde.

Pour sa part, Fouad Siniora a dénoncé le rôle joué à Tripoli par « des groupes chargés de garder Tripoli comme une plaie ouverte que peuvent manipuler tous ceux qui souhaitent entraîner la ville dans la discorde, ou de faire passer la ville pour un cloaque de terroristes et de fondamentalistes, alors que l’histoire témoigne du fait que Tripoli est l’emblème de la foi dans un Liban libre, souverain et indépendant ».
M. Siniora a blâmé l’État « qui dresse des plans mais ne les exécute pas ».
La situation à Tripoli a été jugée assez grave, hier, par le chef de l’État, pour justifier le report du voyage officiel qu’il devait effectuer, dimanche, en Autriche. Le président a notamment présidé une réunion des procureurs généraux du Liban dans l’idée de sanctionner pénalement, ceux qui prennent les armes, à quelque camp qu’ils appartiennent (voir par...

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