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Le CICR déterminé à poursuivre ses missions en Syrie après l'enlèvement de ses personnels

Le CICR s'est dit déterminé lundi à poursuivre ses missions en Syrie tout en affirmant que la sécurité de son personnel est une priorité, au lendemain de l'enlèvement de six de ses employés et d'un Syrien du Croissant rouge dans ce pays.

"On est absolument déterminé à soutenir la population syrienne dans ce moment extrêmement difficile. On n'a pas la moindre intention d'arrêter nos activités en Syrie mais, bien sûr, une telle situation nous fait réfléchir et regarder de près nos opérations parce que finalement on ne va pas pouvoir travailler et aider la population syrienne sans avoir la sécurité pour notre personnel", a déclaré lundi à Genève un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge, Ewan Watson, interrogé par la radio publique suisse RTS.

Il a refusé de donner la nationalité des personnels enlevés, tout en indiquant que "la plupart sont Syriens".

Les six membres du personnel du CICR et un membre du Croissant-Rouge syrien ont été enlevés dimanche à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

"On est inquiet que ce genre d'incidents nous empêche à l'avenir d'avoir un accès aussi large et de faire notre travail humanitaire", a encore affirmé le porte-parole du CICR, en appelant une nouvelle fois à leur libération rapide et sans condition.

Il compte une trentaine d'expatriés et environ 120 d'employés syriens en Syrie.

"On voit des violations du droit international et humanitaire de tous les côtés qui sont incroyables", avait déploré en mai le président du CICR, Peter Maurer.

Le CICR qui dénonce régulièrement la difficulté et souvent l'impossibilité d'accéder aux populations civiles coincées dans les zones de combat, et appelle "au respect du droit humanitaire international", avait jusqu'ici réussi à accomplir sa tâche humanitaire en Syrie, sans connaître d'enlèvements.

Les collaborateurs du Croissant rouge syrien avec lequel il travaille sur le terrain ont eu 22 tués depuis le début du conflit en 2011.

Le Croissant rouge syrien est membre de la Fédération internationale de la Croix Rouge et du Croissant rouge, dont le siège est à Genève, tout comme le CICR.

"En tant que Fédération, nous sommes profondément attristés d'apprendre ce qui vient de se passer, et nous sommes en étroit contact avec nos bureaux compétents", a déclaré à la presse Simon Eccleshall, responsable de la cellule de crise à la Fédération.

Joelle Tanguy, chef de la division diplomatique de la Fédération a ajouté pour sa part que l'organisation voulait de joindre à "l'appel du CICR pour leur libération immédiate et sans condition".

Selon Jens Laerke, porte-parole de l'office de coordination des Nations-Unies pour l'aide humanitaire, quelque 4.800 personnes travaillant pour l'ONU sont basées en Syrie. La grande majorité d'entre elles sont des Syriens.

Selon le site internet spécialisé aidworkersecurity.org, dont les chiffres datent du 4 septembre, un total de 39 travailleurs humanitaires syriens ont été tués ou blessés depuis le début de la guerre civile.

Deux travailleurs humanitaires étrangers ont été tués.

A ce jour, la guerre civile en Syrie a causé la mort de plus de 115.000 personnes, et poussé à l'exil plus de 2 millions de Syriens.
Le CICR s'est dit déterminé lundi à poursuivre ses missions en Syrie tout en affirmant que la sécurité de son personnel est une priorité, au lendemain de l'enlèvement de six de ses employés et d'un Syrien du Croissant rouge dans ce pays. "On est absolument déterminé à soutenir la population syrienne dans ce moment extrêmement difficile. On n'a pas la moindre intention d'arrêter nos...