Syrie : Rasmussen (Otan) privilégie l'option politique

Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a privilégié jeudi à Athènes "une solution politique" au conflit en Syrie et a appelé le gouvernement syrien et l'opposition à participer à la conférence internationale proposée par les Etats-Unis et la Russie.

"Je ne vois pas un rôle de l'Otan actuellement (...) il n'y a pas de solution militaire au conflit en Syrie; pour arriver à une solution à long terme, il y faut une solution politique", a déclaré M. Rasmussen, qui est arrivé jeudi soir à Athènes pour une visite de deux jours.

Interrogé sur la Syrie lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le ministre grec des Affaires étrangères Evangelos Vénizelos, le dirigeant de l'Otan s'est dit favorable à "l'initiative commune russo-américaine sur la tenue d'une conférence internationale" sur le sujet.

"J'appelle le gouvernement et l'opposition syrienne à participer à cette conférence pour trouver une solution durable", a-t-il dit.

Lundi, la Russie et les Etats-Unis se sont prononcés pour la tenue à la mi-novembre de la conférence internationale de paix sur la Syrie, dite Genève 2, pour trouver une solution politique au conflit.

Le 18 septembre, M. Rasmussen avait dit à Londres que l'option militaire devait "rester sur la table" pour faire pression sur le régime syrien afin qu'il respecte l'accord russo-américain sur le démantèlement de son arsenal chimique.

Le démantèlement a depuis commencé, et la Syrie a reçu des éloges internationaux pour sa coopération avec les inspecteurs chargés de cette opération.

M. Rasmussen doit s'entretenir vendredi matin avec le ministre grec de la Défense, Dimitris Avramopoulos, avant une rencontre avec le Premier ministre grec Antonis Samaras en fin de matinée.