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À La Une - société

Des tests médicaux bientôt imposés dans le Golfe pour détecter... l'homosexualité ?

Le projet présenté par le Koweït sera étudié en novembre.

Photo d'illustration. AFP

Les monarchies conservatrices du Golfe semblent se préparer à franchir un nouveau palier dans leur chasse aux homosexuels et transsexuels qualifiés de "troisième sexe".

 

Le directeur de la Santé publique au sein du ministère koweïtien de la Santé, Yousouf Mindakar, a annoncé au quotidien al-Raï que son pays a présenté un projet visant à imposer des "tests médicaux" pour détecter les homosexuels et transsexuels parmi les demandeurs de visas pour un des pays du Golfe, où l'homosexualité est interdite.

 

"Les cliniques mènent actuellement des tests médicaux de routine pour évaluer la santé de ceux qui demandent à entrer dans un pays du CCG (Conseil de coopération du Golfe qui regroupe Bahreïn, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, NDLR), explique M. Mindakar. Cependant, nous allons prendre des mesures plus strictes qui nous aideront à détecter les homosexuels et transsexuels". Si le résultat de l'examen est "positif", la personne concernée sera alors considérée "non convenable" et interdite d'entrée.

Le responsable n'a pas précisé la nature de ces "tests" permettant de détecter l'homosexualité.

 

Ce projet sera débattu le 11 novembre prochain à Oman par les pays membres du CCG.

 

Oman qui s'est d'ailleurs également illustré, ces derniers jours, en matière d'homophobie, quand le gouvernement a annoncé, début septembre, avoir engagé des poursuites judiciaires contre le rédacteur en chef et un rédacteur de l’hebdomadaire local The Week, pour un article sur l’homosexualité. Titré "La discrète communauté des homosexuels d’Oman a trouvé de nouveaux moyens de vivre comme elle le désire", l’article donnait la parole à des homosexuels, dont un expatrié qui soulignait notamment qu’Oman était plus tolérant que d’autres monarchies du Golfe. L’homosexualité est formellement interdite dans le sultanat et considérée comme un délit dont l’auteur risque de six mois à trois ans de prison. L’article a été vivement critiqué par l’Association des journalistes omanais qui a, dans un communiqué, dénoncé "un comportement irresponsable de la part du journal" et appelé le ministère de l’Information à retirer la licence à l’hebdomadaire. The Week a fini par s'excuser pour avoir publié l’article.

 

L'homosexualité est illégale dans 78 pays et passible de la peine de mort dans cinq d'entre eux : l'Iran, le Soudan, le Yémen, la Mauritanie et l'Arabie saoudite.

 

 

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