Des jihadistes revendiquent l'attaque d'un centre satellitaire au Caire

Un groupe jihadiste a revendiqué mardi l'attaque d'un centre de communication satellitaire au Caire, affirmant qu'il s'agissait d'un "porte-voix" pour les autorités installées par l'armée.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des roquettes ont endommagé une gigantesque antenne d'un centre de communication satellitaire à Maadi, un quartier huppé du Caire.

Cette attaque est intervenue au lendemain de manifestations de partisans du président Mohamed Morsi destitué par l'armée, qui ont dégénéré en heurts avec la police, faisant au moins 57 morts à travers le pays.

"Nos frères d'Al-Furqan annoncent avoir visé les quartiers généraux de la communication (...) avec deux (lance-roquettes) RPG", a affirmé le groupe dans une vidéo sur YouTube montrant des images de l'attaque.

"Aujourd'hui, nous appelons au jihad (guerre sainte, NDLR). C'est le début de la route de la victoire et du martyre", a-t-il ajouté.

Le groupe Al-Furqan avait déjà revendiqué une attaque contre un bateau sur le canal de Suez en septembre.

La vidéo diffusée par le groupe montre la parabole sous différents angles, puis des hommes masqués habillés en noir prêts à tirer des roquettes RPG dans la nuit. Elle n'a pu être authentifiée.

Cette attaque a été la première aux roquettes RPG au Caire depuis le début des violences ayant fait suite à la déposition du président islamiste le 3 juillet.

Les autorités installées par l'armée répriment sévèrement ses partisans. Depuis la mi-août, plus d'un millier de personnes ont été tuées et plus de 2.000 islamistes arrêtés, dont la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans.