Le Vatican avait fermement rejeté ces accusations et depuis, beaucoup de témoignages ont fait état d'une "diplomatie silencieuse", privilégée par Jorge Mario Bergoglio qui dirigeait alors l'ordre des jésuites en Argentine.
Il n'y a pas eu de compte rendu officiel des entretiens de François et du père Jalics qui est d'origine hongroise et vit à présent dans un monastère en Allemagne.
Le souverain pontife avait déclaré qu'il avait traversé "une période de grande crise intérieure" à l'époque de la junte et admis qu'il avait commis des erreurs lorsqu'il était à la tête de l'ordre des jésuites.
Un livre récent d'un journaliste italien, indique cependant qu'il avait protégé nombre d'étudiants de gauche risquant la prison et qu'il avait donné des conseils aux prêtres pour qu'ils évitent d'être espionnés.
Le livre publie également les transcriptions de témoignages donnés par Jorge Bergoglio aux procureurs enquêtant sur les crimes de la junte, et dans lesquels il s'était fait l'avocat de la libération de Franz Jalics et d'Orlando Yorio.
Ces deux jeunes jésuites qui prêchaient dans des bidonvilles avaient été arrêtés en mars 1976, et emmenés dans un centre de détention réputé pour sa cruauté, l'Ecole de mécanique de la marine (ESMA), avant d'être libérés cinq mois plus tard.
A la suite de la controverse qui a ressurgi après l'élection du pape en mars, Franz Jalics avait expliqué que "Orlando Yorio et moi n'avons pas été dénoncés par le père Bergoglio".
"Avant j'étais enclin à croire que nous avions été victimes d'une dénonciation", avait-il poursuivi, "mais à la fin des années 1990, après différentes discussions, il est devenu clair pour moi que ce soupçon était injustifié."
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