Suite à la visite de Mme Inger Andersen, directrice de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient, le conseiller économique du président Sleiman, Shadi Karam, a souligné à L’Orient-Le Jour l’importance que représente l’appui de la Banque mondiale (BM) pour le processus de financement des programmes visant à atténuer l’impact de la crise syrienne sur l’économie libanaise. Il est certain, en effet, que la BM semble fortement déterminée à soutenir le Liban dans ses efforts, comme en témoignent les déclarations de son président, M. Jim Yong Kim, et l’action tangible de ses équipes tant à Washington que sur le terrain, action, du reste, confirmée par Mme Andersen hier à tous ses interlocuteurs gouvernementaux.
« Cet appui est très important eu égard à la confiance qu’il ne manquera pas de susciter auprès des pays donateurs », a indiqué M. Karam qui ajoute que « la BM sera présente à toutes les étapes du processus, ayant déjà complété une étude sectorielle sur les besoins et prévoyant d’offrir un soutien technique et financier dont les contours seront définis la semaine prochaine au cours des réunions annuelles à Washington avec une délégation libanaise comprenant les ministres des Finances et de l’Économie ainsi que le gouverneur de la Banque du Liban ».
Toutefois, au-delà de l’aspect technique, économique et financier, « ce processus est de nature purement politique à cause des multiples influences et réalités conflictuelles qui en sous-tendent la démarche, que ce soit au niveau local, régional ou même international », déplore Shadi Karam. « L’action du président Sleiman, à tous ces niveaux, a pour but d’en empêcher le déraillement, et lui assurer un aboutissement efficace qui se concrétiserait par un financement massif revêt alors une importance capitale », affirme-t-il.