« C’est le début d’une Église conçue comme une organisation non seulement verticale, mais aussi horizontale », a expliqué le pape argentin dans une longue interview publiée hier matin dans La Repubblica. À cette occasion, il a déploré une « vision vaticano-centriste qui néglige le monde qui l’entoure », annonçant qu’il ferait « son possible pour la changer ». C’est dans sa bibliothèque privée que Jorge Mario Bergoglio a ouvert sa réunion de trois jours avec les huit cardinaux. Des conseillers, qui, a-t-il insisté, « ne sont pas des courtisans, mais des sages ». Signe que la collégialité est désormais à l’ordre du jour, les huit prélats devaient examiner 80 documents synthétisant de multiples propositions. D’autres réunions doivent suivre.
La publication de l’interview de trois pages dans le quotidien de gauche, quelques heures avant l’ouverture de ce « G8 » à huis clos pour revivifier l’Église catholique, est en soi une petite révolution. Pour ce faire, François a reçu la semaine dernière à la résidence Sainte-Marthe le fondateur athée du journal, Eugenio Scalfari, avec qui il avait déjà dialogué par tribunes interposées dans La Repubblica en septembre. Dans cet entretien, le pape argentin et le journaliste évoquent foi et incroyance, valeurs éthiques, cléricalisme et esprit de cour dans l’Église, et marxisme, le tout avec une étonnante liberté de ton. Parfois le pape déroute, par exemple en se déclarant « anticlérical » face à un prêtre trop clérical. Deux autres passages frappants de cette interview sont la critique virulente des « courtisans » dans l’Église et la dénonciation du « libéralisme social ». Le « libéralisme sauvage » a pour résultat de « rendre les forts plus forts, les faibles plus faibles, et les exclus plus exclus », dénonce-t-il.
Au même moment, autre signe d’ouverture : pour la première fois de son histoire, l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), la « banque du pape », a publié hier son bilan pour 2012 sur son nouveau site Internet. Selon le quotidien Il Corriere della Sera, la banque, à la réputation sulfureuse et opaque dans le passé, a décidé de fermer quelque 900 comptes, dont ceux détenus par trois ambassades (Iran, Indonésie et Irak), en raison, pour certains d’entre eux, de « soupçons de blanchiment d’argent sale, voire de financement du terrorisme ».
Par ailleurs, le pape François a accepté hier la démission d’un évêque irlandais, Mgr William Lee, qui aurait demandé d’abandonner sa charge en raison d’une grave maladie, un cancer, selon des sources proches du Vatican, et qui avait reconnu n’avoir pas bien réagi en protégeant un prêtre pédophile. Selon la presse britannique, les faits qui sont reprochés à cet évêque remonteraient aux années 1990, et Mgr Lee aurait présenté ses excuses en 2010. Saisi de plaintes des victimes du prêtre, devenues entre-temps adultes, il l’aurait muté au sein de son diocèse et aurait mis deux ans à prévenir la police, en 1995.
(Sources : agences)
Il est entrain de mettre un sacré patacaisse et ce n'est qu'un début...youpi youp...il est formidable,hein? Il y a du François d'Assise dans ce Pape là...avec les muscles en plus,Inigo oblige!
12 h 02, le 02 octobre 2013