Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Le photographe syrien mort samedi a été tué par une roquette alors qu'il pédalait

Le photographe syrien collaborant avec l'AFP qui a été tué samedi a trouvé la mort en pédalant dans les rues de Deir Ezzor, comme le faisait un rebelle transportant un enfant à vélo sur sa photo la plus marquante.

Mourhaf al-Modahi, surnommé Abou Chouja, revenait en vélo, son appareil photo en bandoulière, d'une visite à ses parents quand l'armée a commencé à tirer des roquettes dans une zone à l'est de la ville de Deir Ezzor, a raconté à l'AFP un journaliste de ses amis.

Une première roquette a atteint un immeuble et l'impact l'a fait tomber de sa bicyclette. "Une seconde a touché la chaussée et trois éclats l'ont atteint à la main droite, au poumon et à l'abdomen" a expliqué son confrères.

"Il a été conduit vers un hôpital de campagne mais il est mort avant d'y arriver", a-t-il ajouté.

Abou Chouja, 26 ans, était originaire de Deir Ezzor, une ville de l'est de la Syrie divisée entre le régime et les rebelles.

Ironie du sort, sa photo la plus connue montre un rebelle et un enfant traversant en vélo un pont endommagé qui enjambe l'Euphrate dans la ville.

"C'était un rêveur, une personne extrêmement gentille", a confié son ami.

Selon lui, Abou Chouja avait commencé à prendre des photos trois mois après le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad en mars 2011. Il avait débuté avec un petit appareil photo mais son désir de progresser dans son art l'avait conduit à suivre une stage avec l'AFP.

"Je l'ai formé au mois de juin et en quelques mois il a fait énormément de progrès. Il faisait partie de cette nouvelle génération de photojournalistes syriens qui a vu le jour suite au conflit", a souligné Patrick Baz, chef du département photo de l'AFP pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord.

Reporters sans frontières (RSF) a décrit la Syrie comme le pays le plus dangereux pour les journalistes. Selon son décompte, 25 journalistes sont morts ainsi que 26 journalistes citoyens depuis le début de la révolte en mars 2011.
Le photographe syrien collaborant avec l'AFP qui a été tué samedi a trouvé la mort en pédalant dans les rues de Deir Ezzor, comme le faisait un rebelle transportant un enfant à vélo sur sa photo la plus marquante.Mourhaf al-Modahi, surnommé Abou Chouja, revenait en vélo, son appareil photo en bandoulière, d'une visite à ses parents quand l'armée a commencé à tirer des roquettes dans...