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Moyen Orient et Monde

L’opposition syrienne plus affaiblie que jamais

Le patron de l’ONU Ban Ki-moon a annoncé que la conférence de paix de Genève 2 devrait se tenir à la mi-novembre pour tenter d’amorcer une transition politique en Syrie, et samedi, il avait rencontré pour la première fois le chef de l’opposition syrienne Ahmad Jarba pour l’encourager à y participer. Ce dernier lui a indiqué que la Coalition nationale syrienne était disposée à envoyer une délégation à cette conférence, selon Martin Nesirky, porte-parole de l’ONU.
Mais si M. Jarba a officiellement salué la résolution onusienne avec quelques réserves, plusieurs de ses membres sont résolument amers. « La résolution sert les intérêts de la plupart des puissances régionales et internationales, y compris le régime syrien. Mais elle ne sert en aucune façon le peuple ou la révolution », a déclaré samedi Samir Nachar, opposant historique au régime de Bachar el-Assad.
Il faut dire que l’opposition réclamait plutôt une résolution assortie de menaces de sanctions directes, mais surtout elle voulait que les États-Unis mettent à exécution leurs menaces de frappes contre le régime suspendues après l’accord russo-américain du 14 septembre. Pour Agnès Levallois, experte du Moyen-Orient basée à Paris, « la résolution de l’ONU est venue au détriment de l’opposition (...). Avec cette histoire d’armes chimiques, Bachar el-Assad est à nouveau l’interlocuteur syrien pour la communauté internationale, donc il y a eu un renversement de la situation ». De surcroît, l’opposition a été désavouée par 13 importants groupes rebelles, dont des jihadistes. D’après eux, la Coalition serait déconnectée des souffrances de la population et ne soutiendrait pas suffisamment les rebelles.
Pour Mme Levallois, « il y a un divorce de plus en plus grand entre les Syriens de l’intérieur et ceux de l’extérieur. Du coup, cela enlève toute marge de manœuvre à l’opposition » pour de futures négociations de paix. Et en cas de négociations, les décisions de l’opposition « ne seront pas acceptées et reconnues par l’opposition de l’intérieur, cela n’aura aucune réalité sur le terrain », ajoute-t-elle.

 

Pour mémoire

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