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Un prix norvégien des droits de l'Homme à une ONG bahreïnie

Le prix Rafto des droits de l'Homme a été attribué jeudi au Centre des droits de l'Homme de Bahreïn (BHCR) pour son combat pour la liberté d'expression dans un pays où elle dénonce une répression sévère.

 

"En attribuant le prix Rafto au BHCR, nous braquons les projecteurs sur les violations systématiques des droits de l'Homme dans une région où ces abus sont trop souvent accueillis avec le silence des gouvernements occidentaux", a souligné la fondation Rafto.

 

Récompense norvégienne remise à Bergen (sud-ouest), le prix Rafto, du nom de l'histoire et militant des droits de l'homme norvégien Thorolf Rafto, est fréquemment attribué à des personnes ou organisation peu connues du grand public.

 

Quatre de ses lauréats (Aung San Suu Kyi, José Ramos-Horta, Kim Dae-Jung et Shirin Ebadi) ont ensuite remporté le prix Nobel de la paix, également décerné en Norvège.

Notant que "le printemps arabe a conduit plusieurs Etats du Golfe à recourir à l'emprisonnement pour toute critique du régime", le jury a salué l'obstination du BHCR en faveur de la démocratie et des droits "malgré les menaces et l'absence de reconnaissance par le gouvernement".

 

Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa et proche allié des Etats-Unis, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.

 

La contestation, qui a pris un tour plus violent au cours des derniers mois, a été durement réprimée, ce qui a abouti à la mort d'au moins 89 personnes selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH).

Une insulte au roi ou au drapeau peut y être punie par cinq ans de prison, a relevé la fondation Rafto.

Doté de 20.000 dollars, le prix sera remis le 3 novembre à Bergen. Le lauréat du Nobel de la paix doit quant être annoncé le 11 octobre à Oslo.

Le prix Rafto des droits de l'Homme a été attribué jeudi au Centre des droits de l'Homme de Bahreïn (BHCR) pour son combat pour la liberté d'expression dans un pays où elle dénonce une répression sévère.
 
"En attribuant le prix Rafto au BHCR, nous braquons les projecteurs sur les violations systématiques des droits de l'Homme dans une région où ces abus sont trop souvent accueillis...